Vidéo. Cameroun: les témoins de l'incendie d'une discothèque, ayant fait plusieurs morts, racontent…

VidéoUn incendie dans une boite de nuit, à Yaoundé au Cameroun, a fait dans la nuit de samedi 22 à dimanche 23 janvier 2022 seize morts. Tout est parti d'un feu d'artifice et l'incendie est allé trop vite. Des rescapés et témoins de ce drame racontent leur calvaire devant Le360sport.

Le 23/01/2022 à 14h35

C'est l’incident dont le Cameroun n'avait pas besoin, après les nombreux ratés enregistrés lors de cette Coupe d'Afrique des nations. Même si l'incendie n'est pas lié à l'événement sportif, le fait qu'il survienne dans cette période nuira un peu à l'image du pays. Car le Cameroun est censé recevoir des milliers de visiteurs qui fréquentent les discothèques de Yaoundé, Douala, Limbé, et des autres villes où se déroule la compétition.

C'est au Liv's Night Club, une discothèque des beaux quartiers de Yaoundé, que le malheureux évènement a eu lieu, dans la nuit de samedi 22 à dimanche 23 janvier. L'endroit étaient évidemment bondé de monde et compte de nombreuses victimes brûlées vives. Selon le gouvernement camerounais, seize personne y ont perdu la vie. Bien entendu, le bilan pourrait s'alourdir.

«Un incendie accidentel» s'est déclaré et «le premier bilan fait état de 16 morts (...) et huit blessés graves», a annoncé le ministère de la Communication dans un communiqué.

«Le drame, qui a été causé par des déflagrations issues des feux d'artifice habituellement utilisés en ces lieux, a, en premier, consumé le plafond de l'édifice, entraînant par la suite deux explosions de forte amplitude, provoquant la panique et la bousculade», poursuit le ministère.

«Quand nous sommes arrivés, c'était la panique, il y avait un fort incendie avec beaucoup de fumée», a raconté à l'AFP sous couvert de l'anonymat un responsable des pompiers de Yaoundé, ajoutant «Nous avons dénombré 16 morts et cinq blessés».

«J'ai mal partout, j'ai les brûlures qui me chauffent, je ne parviens pas à marcher seules», explique l'une des victimes brûlées au deuxième degré, trouvé à l'hôpital de Yaoundé. «J'ai vu les flammes et j'ai réussi à me frayer un chemin dans la foule pour sortir et j'ai supplié un automobiliste de me conduire à l'hôpital», poursuit-elle.

C'est n'est pas la première fois que de pareils incidents se produisent au Cameroun. Incendies et bousculades mortels sont même plutôt fréquents.

A Douala, la capitale économique dans le sud, ces six dernières années, au moins cinq discothèques ont été le théâtre d'incendies accidentels qui ont partiellement ou totalement détruit l'établissement.

Une boîte de nuit a également été le théâtre il y a deux ans d'une bousculade meurtrière à la suite d'une bagarre.

Par DNES au Cameroun Hajar Toufik
Le 23/01/2022 à 14h35