Vidéo. Hrig: quand le fils de la légende Lakhdar Belloumi fuit la misère algérienne

«J’ai joué à Oran, mais ça n’a pas marché. J’ai terminé mes études et je n’ai pas trouvé de travail. Je voulais faire du commerce, mais en vain. J’ai décidé alors de venir ici, en France, pour gagner ma vie. Et ce que je gagne aujourd’hui en une semaine, je n’arrivais pas à l’avoir en un mois en Algérie», témoigne le fils de Lakhdar Belloumi et dont les propos sont rapportés par le journaliste Aboud Hichem.

Ce dernier, la peine au cœur, raconte brièvement la carrière de Lakhdar Belloumi, ancienne légende des Fennecs des années 70 et 80, qui mérite tous les égards pour les services rendus à son pays.

Pour Aboud Hichem, le «hrig» du fils d’une légende «reflète la réalité de l’Algérie des bandits où les gens sont morts administrativement».

«Si son père était un voleur, à l’instar des caporaux et généraux, il aurait pu acheter à son fils un appartement et autres biens. Mais Lakhdar gagnait sa vie honnêtement et mouillait son maillot pour le pays. Et aujourd’hui, son fils est un harrag», s’indigne-t-il.

Faisant le parallèle avec les fils des généraux et autres gouvernants algériens qui bénéficient de tous les privilèges, alors que les fils du peuple, bien qu’ils aient rendus service au pays, sont marginalisés et victime d’ingratitude. 

Aboud Hichem conclut son message en pointant du doigt l’enrichissement illicite des caporaux au détriment du peuple et surtout leur acharnement contre le Maroc. «L’équipe algérienne a gagné la Coupe arabe, a-t-il ajouté. Chengriha et Tebboune se sont empressés d’adresser des messages de félicitations aux joueurs, mais si on leur demande d’en citer un seul, ils n'en seraient pas capables.»