Avec la reprise des compétitions, les Lions de l’Atlas rejoignent leurs clubs respectifs, mais leur présence continue d’être invoquée dans les terrains de proximité. Du haut de son mètre vingt, le petit «Ounahi», élimine d’un geste de grande classe le portier et place le ballon au fond des filets, sous les encouragements de son coach.
Ici, les enfants issus de quartiers populaires investissent régulièrement les mini-arènes de football de proximité pour taper dans le ballon et célébrer l’exploit des hommes de Walid Regragui. «Il y a un engouement sans précédent pour le foot suite à la prouesse réalisée par l’équipe nationale», constate Mohamed Ahedri, encadrant technique, membre d’une association locale. Un sentiment partagé par une large frange du tissu associatif de la ville.
Terrains de proximité, stades gazonnés et salles couvertes connaissent, depuis la qualification historique de la sélection nationale en demi-finales de la Coupe du monde 2022, des soirées de foot fiévreuses.
Une ferveur qui n’est pas prête de s’estomper, et témoigne du cap spectaculaire que ce sport est en passe de franchir dans les quartiers. «C’est une bonne nouvelle, cela va permettre de structurer le foot dans les quartiers et de faire valoir les potentialités de ces jeunes», lâche, entre deux sessions de dribble, le coach Mustapha Semlali.
La gent féminine de plus en plus de la partie. «Davantage de jeunes filles se joignent également aux séances d'entraînement», s’enorgueillit ce coach. Mais, au-delà de l’amour pour le maillot rouge à la bande verte, cet engouement collectif galvanise les jeunes talents et promet un avenir meilleur au ballon rond.