Walid Regragui, sélectionneur des Lions de l’Atlas, était en conférence de presse, ce lundi 5 décembre, évoquant différents aspects relatifs au match Maroc-Espagne.
«C’est un match très difficile pour nous, on tombe contre une des meilleures équipes du monde et qui a beaucoup d’ambitions. C’est un des favoris. On les respecte, mais on a confiance en nous», a d’abord lancé le technicien.
«On a des choses à faire valoir, essayer de créer la surprise. Les Espagnols ont l’ADN des grandes compétitions et nous, on ne l’a pas. Il faut que je travaille là-dessus avec mon staff. À nous de créer la surprise. Il faut donner de la confiance aux joueurs et ne pas avoir de complexes. Nous allons jouer sans regret», ajoute-t-il.
Le sélectionneur national, s'est par la suite exprimé sur les interrogations qui se posent autour de Azzedine Ounahi, milieu de terrain de la sélection nationale, touché à la cheville, objet de vives inquiétudes: «il y a beaucoup d’incertitudes, comme depuis le début. Azzedine se prépare pour essayer de jouer. Sinon, quelqu'un d'autre le remplacera. Celui qui sera à prêt 100% prendra sa place. C’est un match qui se jouera sur les aspects physique et mental. Celui qui se sentira fatigué cédera sa place à quelqu'un prêt à mourir pour le maillot. D’ailleurs, nous avons deux préparateurs physiques espagnols qui nous aident beaucoup».
Il a également évoqué les points forts de l’Espagne et les clefs de la réussite pour le Maroc: «c’est toujours le même style de jeu qui pose des problèmes à tout le monde. Dans cette compétition, on ne joue que des finales. On va faire en sorte de gagner avec nos valeurs, nos principes et nos qualités».
Regragui se montre également élogieux envers son capitaine, Romain Saïss, un joueur qu’il a vu évoluer: «Romain c’est quelqu'un de très important dans la vie du groupe. Il a bien compris son rôle de capitaine. C’est une belle histoire, car c’est un joueur souvent sous-coté. C’est bien qu’il montre ses qualités, on est heureux pour lui».
Sur un autre chapitre, le coach des Lions dit avoir appris que le sélectionneur espagnol, Luis Enrique, a accordé un temps de répits à ses joueurs qui en ont profité pour faire un barbecue. Cela ne semble pas atteindre Regragui qui témoigne même son admiration à son homologue espagnol: «nous aussi après le match, on a laissé les joueurs sortir un peu. C’est une longue compétition. C’est le football. Enrique, c’est un grand entraîneur, j’aime sa personnalité. Comment il voit le football. Il a bien raison, il faut désacraliser le football. Je suis très heureux de jouer contre un entraîneur de la trempe de Luis Enrique».
Il refuse, toutefois, toute comparaison avec la génération Russie 2018, qui a imposé un nul à l’Espagne (2-2): «ce qui s’est passé en 2018 ne nous importe pas. Nous avons une nouvelle génération. Avant, c’est l’ancien Maroc. Notre équipe a avancé. Ça va être un match entre deux belles équipes».
Regragui ne s’inquiète pas, non plus, de l’arbitrage et loue même les qualités de l’Argentin Fernando Rapallini: «l’arbitrage, c’est le football. Face à la Croatie, il a été bon. Ce qui nous importe, c’est ce qui se passe sur le terrain».
Enfin, il a évoqué les supporters nationaux avec affection: «la ferveur des supporters est incroyable. On a de quoi remplir deux stades dans leur intégralité. De plus, nous bénéficions du support de tous les Africains, puisque nous sommes les derniers en lice. En tant qu’Africains, nous devons rêver de la Coupe du monde. Peut-être dans 20 ou 30 ans, une équipe africaine l’emportera».