Mondial U17: on a regardé Maroc-Mali dans un café casablancais

Les Lionceaux de l’Atlas U17 avaient rendez-vous avec l’Histoire, ce samedi 25 novembre. Qualifiée pour la première fois à ce stade de la compétition, l’équipe nationale devait battre son homologue malienne pour prolonger son aventure en Indonésie et égaler par la même occasion la performance des Lions de l’Atlas, demi-finalistes au Mondial 2022 au Qatar.

Pour y parvenir, les poulains de Said Chiba devaient se défaire d’un adversaire qu’ils connaissent bien pour l’avoir éliminé en demi-finale de la dernière CAN de la catégorie, en mai dernier.

Pour immortaliser ce moment, l’équipe de Le360Sport a suivi cette rencontre dans un café casablancais.

Avant le début match, les personnes présentes ont exprimé leur fierté de voir ces jeunes atteindre ce stade de la compétition. «L’équipe nationale nous a rendus fiers. Ils ont amplement mérité d’atteindre le stade des quarts de finale», a d’abord lâché Simohamed. Pour Ayoub, «les Lionceaux ont livré une très bonne performance qui rappelle celle de leurs aînés au Qatar».

Le parcours des coéquipiers de Mohamed Hamouny, jusqu’ici irréprochable, a poussé les fans à croire en une victoire face aux Maliens. «Je pense que l’entraineur national, Said Chiba, en raison de son expérience, réussira à remporter ce match. Je prévois une victoire de 2-1», a pronostiqué Said.

Pour sa part, Ahmed est emballé: «nous voulons qu’ils gagnent aujourd’hui. Nous avons des joueurs de bonne qualité, un très bon avant-centre et un très bon gardien de but. Je crois qu’on va gagner 2-0».

Une première mi-temps dominée par les Aiglons
Quelques minutes seulement après le début de ce choc africain, un silence de cathédrale s'est installé dans le café. Face à une équipe malienne qui a monopolisé le ballon, les poulains de Chiba se sont repliés derrière, essayant de verrouiller leur zone. Et sans surprise, c’est le Mali qui s'est procuré les meilleurs occasions en première mi-temps. Dès la sixième minute, Ibrahim Kanaté se trouve face-à-face avec le portier marocain Taha Benghozil, qui parvient à sauver magistralement sa lucarne.

Quatre minutes plus tard, Hamidou Makalou décoche une belle frappe à l'entrée de la surface marocaine qui pousse Benghozil à sortir le grand jeu pour maintenir les deux équipes à égalité. Suite à une une action collective malienne à la 24e minute, Ange Martial s’infiltre dans la surface de réparation et bat Benghozil, mais sa tentative est bloquée par le défenseur Saifdine Chlaghmo.

Le sursaut des Lionceaux
En deuxième période, les Marocains ont continué à laisser les Maliens prendre le jeu à leur compte, tout en tentant de les surprendre par des contre-attaques. Les Lionceaux ont failli y parvenir à la 62e minutes quand Ayman Ennair dribble le gardien malien Bourama Kone avant de livrer une passe latérale qui ne trouve pas l'attaquant Nassim Azaouzi.

Le match a ensuite été plus équilibré, l’équipe malienne peinant à trouver des solutions devant un solide bloc marocain aligné en 4-2-3-1. Le Mali parviendra néanmoins à trouver la faille dans la défense marocaine à la 81e minute par l'intermédiaire d'Ibrahim Diarra.

Le Onze national aurait pu égaliser dans les dernières minutes de jeu sur corner, mais la tête d'Adam Boufandar passe à côté du poteau gauche du portier malien (90e+1).

Des fans satisfaits et fiers
Malgré cette élimination, la plupart des supporters ont montré leur fierté suite à ce parcours plus qu’honorable de l’équipe nationale des moins de 17 ans.

Les supporters ont tous salué l’effort de l’équipe et confirment qu’ils resteront malgré tout derrière les Lionceaux. Ils ont été navrés du manque de chance. Comme en témoigne Ahmed, attristé.

«Perdre contre cette belle équipe du Mali n’est pas un échec en soi. Les joueurs n’étaient pas concentrés en première mi-temps, mais ont bien réagi lors de la seconde. Ils n’ont pas été chanceux. C’est cela le foot», nous a déclaré Ahmed.

Pour sa part, Ayoub entrevoit l'avenir avec confiance: «Nous avons perdu le match, mais nous avons gagné une bonne équipe pour le futur. Nous allons rester derrière eux et continuer de les supporter».