Pendant que le Maroc collectionne les trophées et les succès sportifs comme on collectionne les timbres rares, l’Algérie des caporaux, elle, s’émerveille encore d’une simple qualification au Mondial, un exploit aussitôt élevé au rang d’événement national, avec célébrations officielles et réception présidentielle. À croire que dans les bureaux feutrés du régime, la victoire se mesure au volume des fanfares. Les Lionceaux rugissent et ramènent la Coupe du monde, pendant que les caporaux d’en face s’essoufflent à gonfler des ballons d’illusion.