Athlétisme: Jackson, Duplantis et Bol, temps forts attendus à Bruxelles

Jackson avec le record de «Flo-Jo» en tête

Sept centièmes: c'est l'infime écart qui a séparé Shericka Jackson du controversé record du monde du 200 m de l'icône Florence Griffith-Joyner, qui tient depuis 35 ans, en finale mondiale à Budapest il y a deux semaines (21.41 contre 21.34).

«J'en étais si proche, il aurait suffi d'un peu de vent (0,1 m/s) et je l'aurais battu», grimace la fusée jamaïcaine, pas complètement «satisfaite».

Piste flambant neuve, rare «météo jamaïcaine» annoncée, avec autour de 28 degrés à 21h00: et si les planètes s'alignaient à Bruxelles vendredi soir pour la double championne du monde en titre du demi-tour de piste, venue du 400 m ?
«J'en ai parlé avec mon entraîneur, on est si près du but, on va s'y attaquer cette saison, avoue à la veille de la réunion belge celle qui est déjà la deuxième femme la plus rapide de l'histoire sur 200 m. J'espère le battre demain (vendredi), sinon j'aurai une autre chance à Eugene.»

«J'ai eu quelques jours de repos depuis Zurich (jeudi dernier), physiquement je me sens fraîche, ma tête est prête. Demain est censé être un de ces bons jours…», dit-elle en croisant les doigts.

La revanche de Duplantis

A trois reprises cet été, dont lors de ses deux derniers concours, en finale mondiale et à Zurich, «Mondo» Duplantis s'est attaqué à une barre hissée à 6,23 m, un centimètre plus haut que son record du monde. En vain. Mais ses deux derniers essais au stade du Letzigrund il y a une semaine étaient prometteurs.
"Etre capable de faire des sauts meilleurs que ce que j'imaginais ce jour-là, cinq jours seulement après la finale mondiale, ça me donne beaucoup de confiance", apprécie le perchiste phénomène.
«Je sens que c'est dans mes cordes, je sais que je l'ai en moi, affirme-t-il. Il faut juste faire le bon saut au bon moment. Je me sens bien, il me reste deux compétitions, je vais faire tout ce que je peux.»

De ses six records du monde établis jusque là, Duplantis en a réussi un seul en plein air.

Le Suédois de 23 ans puise «une motivation supplémentaire» dans le fait qu'en 2022, il a connu sa seule défaite de l'année dans le stade du Roi Baudouin.
«C'est dans un coin de ma tête, je ne vais pas mentir, disons que j'ai quelque chose à prouver cette année», estime le champion olympique et double champion du monde en titre.

Bol vise le 10/10

Elle incarne l'ultime éclair des récents Mondiaux de Budapest, avec son époustouflant finish qui a offert l'or du 4x400 m aux relayeuses néerlandaises. Revoilà Femke Bol en Ligue de diamant sur 400 m haies, sa chasse gardée dans le plus prestigieux circuit de meetings, puisqu'elle y est invaincue dans la spécialité depuis ses débuts à l'été 2020 (17 victoires, déjà 4 en 2023).

Que lui reste-t-il dans les jambes? Au bout d'une année d'efforts répétés, elle s'est successivement emparée du vieux record du monde du 400 m en salle, est devenue la deuxième femme la plus rapide de l'histoire sur 400 m haies en pulvérisant son record d'Europe (51.45 fin juillet), et championne du monde de la spécialité en l'absence de la star américaine Sydney McLaughlin-Levrone.

«Ce n'est jamais facile à la fin de la saison, vous sentez votre corps qui fatigue, mais en même temps, il y a un peu moins de pression. Et c'est presque un meeting à domicile», décrit la Néerlandaise de 23 ans, qui va courir son dixième 400 m haies de l'été.