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Dakar-2021: retour en Arabie saoudite mais plus technique et plus sûr

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Les organisateurs du Dakar-2021 révèlent mercredi le parcours de la 43e édition du célèbre rallye-raid de retour en Arabie saoudite dans une formule qui se veut "plus technique mais aussi plus sûre".
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555 concurrents, 321 véhicules, plus de 7500 kilomètres de paysages saoudiens à parcourir pour ceux qui iront au bout des douze jours de l'aventure: les contours du Dakar-2021 reprennent en partie ce qui a fait le succès de l'édition précédente. En partie seulement car "90% du parcours est inédit" affirme David Castera, le directeur du Dakar.

Malgré les critiques concernant la politique du royaume en matière de droits humains, l'Arabie saoudite sera de nouveau le décor de cette caravane hétéroclite composée d'autos, de buggys, de motos, de camions mais aussi de quads et de SSV (gros quads avec commandes de voiture).

"Nous nous inscrivons dans un programme de développement de l'Arabie saoudite qui va vers plus d'ouverture. Et nous ne sommes pas les seuls a être venus ici, le foot, la Formule E, la boxe et l'année prochaine la Formule 1, ont aussi choisi le royaume saoudien. Nous pensons qu'il est plus utile de venir et de faire parler de ce qui s'y passe que de rester loin en critiquant" explique Castera.

Le tracé 2021 est une immense boucle au départ et à l'arrivée de Jeddah, la grande ville côtière de l'ouest du pays. Elle s'étend à l'est vers Ryad la capitale, puis met le cap au nord vers Sakaka avant de revenir sur les rives de la Mer rouge.

Plus d'exploration, moins de vitesse

Les organisateurs ont privilégié des itinéraires "dédiés à l'exploration" en limitant "la longueur des secteurs les plus roulants sur lesquels les différences sont uniquement liées à la puissance des véhicules".

Une mesure qui devrait remettre l'endurance et la gestion des véhicules au coeur du rally-raid. Ils espèrent aussi qu'elle permettra de diminuer la vitesse globale, notamment des motos. Car les motards sont les plus exposés en cas de chute.

Deux d'entre eux, dont le très expérimenté Portugais Paulo Gonçalves, ont trouvé la mort sur les pistes saoudiennes lors de la précédente édition.

Pour éviter ces drames, les gilets airbag deviennent obligatoires à l'instar de ce qui se fait en MotoGP. Et les zones les plus dangereuses seront signalées par les GPS des concurrents afin qu'ils réduisent leur allure, expliquent les organisateurs.

Moins de vitesse, mais plus de suspense selon la direction du Dakar. Depuis le prologue à Jeddah, nouveauté 2021 qui déterminera l'ordre de départ des concurrents, jusqu'à la 11e et avant-dernière étape qui sera "extrêmement difficile, la plus dure peut-être avec 500 km de spéciale dont 100 Km de dunes et où tout sera possible" se réjouit David Castera.

De quoi sans doute réitérer le dénouement de 2020 quand Carlos Sainz avait remporté la compétition en patron, mais avec des écarts de chronos très serrés avec ses poursuivants Nasser Al-Attiya et l'infatigable Stéphane Peterhansel recordman du nombre de victoires toutes catégories confondues.

Loeb le retour

Côté plateau Sébastien Loeb fait son retour, pour son 5e Dakar, lui qui ne l'a jamais remporté. Le nonuple champion du monde des rallyes sera au volant d'une voiture prototype développée par l'écurie britannique Prodrive, il complètera l'équipe BRX, aux côtés de l'Espagnol Nani Roma.

Le nombre de concurrents et d'équipages est resté stable même si il y a moins de motards déplore Castera.

L'épidémie de Covid-19 a forcé certains amateurs à différer leur participation. Sur le front du coronavirus justement, ASO n'a pris aucun risque en s'inspirant du protocole sanitaire de la F1: 48 heures d'autoconfinement en arrivant en Arabie saoudite pour tous les participants présents, pilotes, techniciens ou médias, tests PCR obligatoires et renouvelés.

Une nouvelle catégorie fait son entrée, qui se veut un hommage aux racines, le Dakar-Classic avec son propre parcours basé sur la régularité. Ici, seulement des équipages utilisant  des véhicules historiques des années 80 ou 90 sont autorisés.

Et pour l'avenir, David Castera affirme réfléchir à un Dakar plus écologique. "On est obligés de suivre ce qui se passe dans le monde, avec la généralisation des motorisations dites vertes, comme les moteurs hybrides ou électriques".

Mais le quadragénaire à la tête du Dakar mise plutôt sur la technologie hydrogène et voudrait parvenir à un paddock utilisant à 100% ce type motorisation en 2030.

Par Le360 (avec AFP)
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