"Qu'il ait fallu 50 ans pour arriver à cette réconciliation ces derniers jours est vraiment honteux", a admis Steinmeier devant le président israélien, Isaac Herzog, qu'il recevait lors d'une visite officielle à l'occasion des commémorations de ce drame prévues lundi.
Après des décennies de négociations confidentielles, le gouvernement allemand a annoncé mercredi un accord sur les indemnisations, in extremis avant les cérémonies que les familles des victimes avaient menacées de boycotter.
Ces dernières jugeaient jusqu'alors trop faibles les montants proposés par Berlin.
Le chef de l'Etat allemand et son homologue israélien seront présents aux commémorations prévues lundi à Munich.
Steinmeier a indiqué dimanche qu'il comptait reconnaître "certaines erreurs de jugement, certains comportements erronés, certaines fautes commises" par les autorités de son pays autour de cette tragédie. Dont "le refoulement et l'oubli" pendant les 50 ans qui ont suivi la prise d'otages, a-t-il ajouté.
Le président israélien a lui souligné la douleur ressenti par les proches endeuillés, qui se sont selon lui "heurtés à un mur" chaque fois qu'ils ont tenté d'obtenir des réponses de l'Allemagne ou du Comité international olympique.