Alors que les propos d'Emmanuel Macron sur la liberté de publier des caricature du prophète Mohammed ont provoqué une vague de manifestations et ont déclenché une large colère chez les musulmans, Hervé Renard s'est, lui aussi, exprimé sur les conséquences du discours du président français.
“Je ne fais pas de politique, mais je pense qu'il y a des propos qu'on peut communiquer d'une façon un peu différente. Donc ça nous a mis en difficulté. Mais il faut assumer cette situation. On est Français, donc on le fait et puis on assume. Mais c'est sûr que ce n'est pas un point positif”, a déclaré l'actuel sélectionneur de l'Arabie saoudite sur les ondes d'Europe 1 Sport.
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“On va dire qu'on met un petit peu d'huile sur le feu. Et l'huile sur le feu fait que ça s'embrase dans certains endroits. Il y a 98% des gens qui vont être un peu surpris des propos, mais ne vont peut-être pas réagir de façon manifeste ou autre. Mais bon, il y aura toujours une minorité. Il y a un amalgame qui est fait par des gens dont l'intention est de faire cet amalgame”, ajoute-t-il.
L'ancien coach des Lions de l'Atlas a tout de même mentionné que son objectif était de qualifier sa sélection saoudienne pour la Coupe du monde au Qatar prévue en 2022. “Je suis bien où je suis et je ne partirai pas pour des raisons politiques, parce qu'on ne fait pas de politique quand on fait du sport”, conclut-il.
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Hervé Renard s'était engagé pour deux ans et demi avec la Fédération saoudienne de football, après avoir démissionné de son poste à la tête de la sélection marocaine, avec laquelle il a disputé les CAN 2017 et 2019 ainsi que la Mondial 2018.
Pour rappel, le Maroc avait dénoncé la poursuite de la publication des caricatures outrageuses à l'Islam et au Prophète, rappelant que la liberté d’expression ne saurait, sous aucun motif, justifier la provocation insultante et l’offense injurieuse de la religion musulmane qui compte plus de deux milliards de fidèles dans le monde. Et dans une interview avec la chaîne Al Jazeera, le président Macron a fait marche arrière en expliquant que ses propos sur les caricatures avaient été mal interprétés.