Dopage: les révélations du piratage du système ADAMS

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Si un sportif tombe malade, il va bien falloir lui administrer des médicaments. Or ces derniers étant le plus souvent composés de produits prohibés par l’Agence mondiale antidopage, il s’agira alors de concilier entre l’interdiction faite au sportif de se doper et son droit aux soins médicaux. A cet effet, la législation antidopage a prévu l’Autorisation d’usage thérapeutique (AUT) pour légaliser ce genre de dopage.

Le 20/09/2016 à 15h11, mis à jour le 20/09/2016 à 15h11

Le récent piratage du système ADAMS de l’Agence mondiale antidopage (AMA), et dont de nouvelles données ont été encore publiées ce lundi, a mis en cause quelque 66 athlètes de divers pays accusés de dopage avec la complicité de l’AMA.

Ces accusations concernent en réalité ce que la législation antidopage appelle des Autorisations d’usage thérapeutique (AUT), en vertu de laquelle un ou plusieurs médecins traitants prescrivent à un sportif l’usage d’un médicament contenant un produit dopant prohibé.

Pour être légales, les autorisations d’usage thérapeutique doivent suivre une procédure rigoureuse, à savoir l’avis et la prescription du médecin traitant, l’expertise d’une commission médicale indépendante des fédérations sportives, la saisine de l’Agence locale antidopage et, enfin, de l’AMA.

Selon l’Agence mondiale antidopage, tous les noms cités par les hackers russes, dits Fancy Bears et responsables de tout ce déballage, ont suivi cette procédure et ont clairement prouvé qu’ils ont été autorisés à se doper légalement pour les besoins de soins médicaux.

Les sœurs Williams, Rafael Nadal ou le boxeur Mohamed El Arjaoui… ont bien fait usage de médicaments dopants, mais sans jamais violer la législation anti-dopage. Car l’AUT est aussi un droit de se doper à condition que l’état de santé du sportif l’exige.

Par Mohammed Ould Boah
Le 20/09/2016 à 15h11, mis à jour le 20/09/2016 à 15h11