JO 2024: les stars mondiales attendues à Paris

Natation: David Popovici

Déjà double finaliste aux JO de Tokyo en 2021, le Roumain David Popovici devrait être la sensation du bassin de la Défense Arena en 2024.

L'ado de 18 ans a déboulé sur la scène internationale l'an dernier en réalisant le doublé de la nage libre sur 100 et 200 m aux Championnats du monde de Budapest.

Quelques semaines plus tard, il s'est imposé définitivement comme le nouveau phénomène des bassins en battant le record du monde de la course reine lors des Championnats d'Europe à Rome et en s'approchant de celui du 200 m.

Les stars américaines Caeleb Dressel et Katie Ledecky voudront eux étoffer leur palmarès tout comme l'éternelle Suédoise Sarah Sjöström alors que des jeunes aux dents longues comme le Français Léon Marchand, roi du quatre nages, ou la nouvelle vague italienne menée par Thomas Ceccon et Pilato Benedetta seront à surveiller.

Athlétisme: la vague scandinave

Le Suédois Armand Duplantis, golden boy du saut à la perche qui a grandi aux Etats-Unis, a tout gagné (champion olympique, champion du monde, champion d'Europe) à seulement 23 ans.

Irrésistible et largement au-dessus de la concurrence, il a déjà battu six fois le record du monde, le plus récemment en février pour le porter à 6,22 m. Que pourra-t-il inventer pour entrer dans la légende olympique à Paris?

D'autres Scandinaves devraient briller au Stade de France, avec les Norvégiens Jakob Ingebrigtsen en demi-fond et Karsten Warholm, or olympique et record du monde du 400 m haies pulvérisé à Tokyo. Sur cette même distance, la fusée américaine Sydney McLaughlin, la seule passée sous les 51 sec, se présente comme la femme à battre, mais gare à la Néerlandaise Femke Bol.

Sprint: Thompson-Herah et Fraser-Pryce

La Jamaïcaine Elaine Thompson-Herah, la discrète, déjà cinq fois médaillée d'or olympique (100 m et 200 m en 2016, 100 m, 200 m et relais 4x100 m en 2021), aura l'occasion d'égaler à Paris le palmarès de son légendaire compatriote Usain Bolt (huit titres en sprint).

Supersonique lorsqu'elle est à 100%, elle tutoie même depuis quelques saisons le record du monde de la distance (10.49 par Florence Griffith-Joyner en 1988).

L'autre Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce, l'extravertie à la longue chevelure colorée dont les deux sacres olympiques individuels sur 100 m remontent à 2008 et 2012, cherchera à étirer encore son exceptionnelle longévité, elle qui a fusé vers un cinquième titre mondial sur la course reine l'été dernier, à 35 ans, et court plus vite que jamais depuis deux ans.

Le sprint masculin pourrait lui prendre l'accent américain, avec Fred Kerley, Noah Lyles ou encore le jeune Erriyon Knighton. A moins que l'Italien Marcell Jacobs, sacré à Tokyo, ne s'interpose de nouveau sur 100 m.

Marathon: la légende Kipchoge

Sur le parcours parisien vallonné, le Kényan de 38 ans (39 ans en novembre) visera un exploit inédit : un troisième sacre consécutif sur le marathon. Déjà titré à Rio en 2016 et à Sapporo (Japon) en 2021, Kipchoge a encore étoffé sa légende depuis en portant le record du monde à 2 h 01 min 09 sec en septembre dernier à Berlin. Soit 42,195 km courus à près de 21 km/h de moyenne.

Basket: Brittney Griner

En 2022 c'est bien loin des parquets que la basketteuse américaine a fait parler d'elle. Le 17 février, elle a été arrêtée à l'aéroport de Moscou pour détention de cartouches de vapotage contenant de l'huile de cannabis.

L'affaire prend une tournure diplomatique, dans le contexte de l'invasion militaire russe en Ukraine tout juste lancée. Condamnée à 9 ans de prison pour trafic de drogue, elle a été finalement libérée le 8 décembre, en échange du marchand d'armes russe Viktor Bout.

Depuis, elle prépare son retour en WNBA, avec les Phoenix Mercury. A Paris, il s'agira de bien plus que de basket pour l'intérieure, une des rares femmes à réussir des dunks, double championne olympique en titre, et championne du monde en 2014 et 2018.

Surf: Kelly Slater

La légende Kelly Slater, onze fois champion du monde de surf, a fait des JO de Paris son ultime objectif. Largement considéré comme le plus grand surfeur de tous les temps, l'Américain âgé de 51 ans a annoncé fin février son intention de prendre sa retraite après les Jeux, s'il se qualifie pour la compétition à Tahiti.

Encore loin de faire de la figuration parmi l'élite après avoir remporté une étape du tour pro en 2022 à la veille de ses 50 ans, il pourra de plus compter sur sa considérable expérience sur la vague mythique et dangereuse de Teahupoo où il a déjà glané cinq victoires depuis ses débuts.