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La Fédération royale de chasse otage d’un conflit politique

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Kiosque360. La pratique de la chasse au Maroc fait l’objet d’un chevauchement des compétences entre plusieurs départements de l’Etat. Résultat, deux groupes de chasseurs se disputent la légitimité parfois en utilisant la force.
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Rien ne va plus au sein de la Fédération royale marocaine de chasse (FRMC) qui fait l’objet d’une lutte acharnée entre le Haut-Commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Abdeladim El-Hafi, et le secrétariat d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, révèle le quotidien Al Akhbar du 24 juillet.

Le quotidien indique qu’il y a deux ans, le département d’Abdeladim El-Hafi a soutenu un groupe de chasseurs pour être les seuls représentants de la FRMC. Ces derniers, poursuit le quotidien, ont investi les locaux de la fédération en utilisant des armes blanches et des chiens entrainés, avant de vider les lieux trois mois après suite à une décision du tribunal de première instance de Rabat qui a prononcé le retour aux urnes pour désigner le nouveau président et le bureau de la FRMC.

Plus récemment, le même tribunal a rejeté une demande d’un groupe de chasseurs qui s’opposait à la tenue de l’AG ordinaire prévue le 11 juin dernier. Malgré les multiples décisions de la justice, le Haut-Commissaire aux eaux et forêts continue à faire la loi via une circulaire envoyée aux directeurs régionaux et provinciaux, avant d’arrêter le versement de la subvention accordée à la FRMC en vertu d’un accord entre les deux parties.

Selon Al Akhbar, le Haut-Commissaire aux eaux et forêts n’a pas renouvelé le mandat des surveillants désignés pour constater les infractions au règlement de la chasse et qui ont collecté plus de 3 millions de dirhams d’amendes. Ce qui va priver la chasse marocaine d’une manne financière conséquente et aura des conséquences sur la préservation de la faune.

Dans ce conflit qui oppose le bureau fédéral actuel dirigé par Chafik Jilali à celui d’Omar Adkhil qui, lui, dispute la légitimité, le Haut-Commissaire aux eaux et forêts n’a pas fait preuve de neutralité, sachant que la pratique et l’organisation de la FRMC ne devraient pas connaître d’intervention d’un département de l’Etat.

Par Ismail El Fassi
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