Le breakdance a été inscrit parmi les sports qui pourraient intégrer les JO de Paris en 2024. La nouvelle a été accueillie avec grande satisfaction par le milieu de cet art qui vient de la rue et de la culture hip-hop en général. Mais passé l’effet d’annonce, les danseurs restent sur leur faim quant à la forme qui sera adoptée pour réglementer cette compétition, s’interroge Le Monde du 22 février.
«Tout ce qui est lié à la drogue fait des dégâts dans le milieu du breakdance, dans les battles underground en particulier. Avec un encadrement strict comme celui des JO, j’espère que les danseurs de la nouvelle génération ne vont pas tomber dedans comme certains de l’ancienne génération», lance Riyad Fghani, directeur artistique de la compagnie lyonnaise Pockemon Crew.
Mais, s’interroge le quotidien, le breakdance est-il compatible avec le moule des Jeux olympiques? En cause, la crainte que cette discipline freestyle se trouve dans l’obligation de se conformer aux règles des JO.
Une question qui renvoie automatiquement à la notion de représentation. «Ce qu’ils vont proposer aux JO, est-ce que ça va nous représenter?», s’interroge Youval Ifergane, l’un des principaux activistes de la culture hip-hop.
L’autre inquiétude des pratiquants de cette danse, qui est une synthèse entre l’art et le sport, réside dans le format que prendra la compétition lors des JO. En effet, dans le milieu, le règlement des «battles» change en fonction des pays et des organisateurs de la compétition.
Enfin, dans plusieurs pays, la question de la fédération qui prendra en charge les danseurs n’est pas encore tranchée, comme en France où c’est la Fédération française de danse qui gère le breakdance.
