On peut toujours goûter au sel de la nouveauté après avoir passé plus de deux décennies et disputé plus de 1.800 matches sur un parquet NBA. Pour la première fois, LeBron James va manquer le début de saison, mis sur la touche pour plusieurs semaines par une sciatique.
Mais le recordman de points, qui n’a toujours pas annoncé de date pour sa retraite, a eu le temps de peaufiner à l’intersaison son entente avec le Slovène Luka Doncic, expédié à LA par Dallas en février dans le cadre d’un échange retentissant avec Anthony Davis, pour une association d’étoiles qui sied à merveille aux accents hollywoodiens des Los Angeles Lakers.
Légèrement renforcé (Marcus Smart, Deandre Ayton), l’effectif or et pourpre reste loin des armadas de la ligue. En quête d’une 5e bague, LeBron James va devoir s’en remettre à la magie, celle d’une 23e saison, un numéro de flocage ensorcelé par Michael Jordan et adopté par le natif d’Akron, ou celle qui jaillit des mains de Luka Doncic.
En attendant le retour du « King » espéré mi-novembre, le Slovène de 26 ans va s’occuper seul mardi de la réception des Golden State Warriors de Stephen Curry et Jimmy Butler.
Denver renforcé
Apparu affûté comme jamais, Doncic semble avoir digéré son éviction surprise de Dallas. «Avoir l’esprit clair, être mentalement et émotionnellement à un certain équilibre, ça vous permet d’être plus libre (...) ça se voit à son expression, ses interactions avec ses coéquipiers, avec le staff», apprécie son entraîneur JJ Redick.
Loin du glamour de la côte californienne, le champion Oklahoma City reçoit mardi au coeur du Sud rural du pays les Houston Rockets, et fait figure de grand favori à sa succession avec un effectif presque inchangé dans le sillage du virevoltant MVP canadien Shai Gilgeous-Alexander.
Les Rockets, nouvelle place forte à l’Ouest après leur 2e place de conférence au printemps, ont accueilli cet été le vétéran 15 fois All-Star Kevin Durant (37 ans), mais ils ont perdu pour la saison leur meneur Fred VanVleet, victime d’une rupture des ligaments croisés à un genou.
Les Denver Nuggets, champions en 2023, semblent s’être renforcés autour de leur totem Nikola Jokic (arrivées de Jonas Valanciunas, Tim Hardaway Jr.), à l’instar des Los Angeles Clippers de James Harden (arrivées de Bradley Beal et Chris Paul), toutefois ciblés par une enquête de la NBA pour un possible contournement du plafond salarial avec un contrat annexe de Kawhi Leonard.
Boston et Indiana touchés
Plus dense que jamais, la conférence Ouest devrait assister à la montée en puissance du phénomène français de San Antonio Victor Wembanyama, affamé après huit mois hors des parquets en raison d’une thrombose. Les Spurs affrontent mercredi leurs voisins des Dallas Mavericks, très intrigants entre leurs joueurs All-Star (Anthony Davis, Kyrie Irving) et le dernier N.1 de la draft Cooper Flagg, au potentiel immense.
A l’Est en revanche, c’est l’hécatombe. Les Boston Celtics, champions en 2024, ont réagi à la grave blessure de Jayson Tatum (rupture d’un tendon d’Achille lors des play-offs) en bradant une partie de leur effectif pour vivre une année de transition.
Battus 4-3 en finale par OKC, les Indiana Pacers ont eu le malheur de perdre lors du match 7 leur leader Tyrese Haliburton, victime de la même blessure, et ont eux aussi revu leurs ambitions très à la baisse.
Débarrassés de ces rivaux, les Cleveland Cavali ers espèrent passer un cap, surtout en phase finale, et les bouillants New York Knicks débutent la saison remontés comme jamais après leur finale de conférence avec un nouveau coach (Mike Brown) et un banc renforcé par le Français Guerschon Yabusele.
La chute de deux cadors de l’Est devrait faire de la place en haut de classement à de jeunes équipes en progrès comme les Detroit Pistons de Cade Cunningham et le Magic d’Orlando de Paolo Banchero.
