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Le championnat des autres

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Chaque saison, le nombre de clubs concernés par le maintien gonfle, gonfle. Jusqu’à quand et y a-t-il moyen de remédier à cette anomalie?
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Au Maroc, le bas du classement commence dès la 5e place, où le Mouloudia d’Oujda n’est mathématiquement pas sauvé de la relégation. En tout, 12 clubs, sur 16, sont concernés. A trois journées seulement de la fin du championnat, c’est extraordinaire.

C’est tant mieux pour le suspense, qui promet d’être hitchcockien. Dans le même temps, avoir autant de clubs potentiellement relégables interpelle. C’est le genre de bizarrerie que l’on voit rarement dans les championnats de qualité. Comment l’expliquer, alors que la Botola accomplit de gros progrès depuis au moins une décennie?

En fait, la Botola se retrouve dans un cas de figure qui rappelle plus ou moins le Portugal. Il y a le championnat des gros, et celui des autres. Les gros en question, ici le Wydad et le Raja, exercent une forme d’alternance au sommet du pouvoir. Quand ce n’est pas l’un qui gagne le championnat, c’est l’autre, les deux premières places leur étant promises.

Le Wydad et le Raja ressemblent de plus en plus au modèle portugais avec Porto et Benfica. Derrière, il y a toujours un 3e larron qui joue les invités-surprises et les trouble-fêtes. Au Portugal, c’est le Sporting ou Braga. Ici, c’est l’AS FAR ou Berkane. Et l’année prochaine, cela pourrait être Agadir, le FUS ou Oujda (si les Oujdis assurent leur maintien, bien entendu!).

Dans ce championnat des autres, qui s’ouvre ce samedi, tout le monde doit rester sur ses gardes. Les niveaux sont équilibrés et tous les candidats à la descente se tiennent de très près. Il faudra surtout garder à l’esprit ce qui est arrivé au KAC de Kénitra, en GNF 2: à deux journées du terme, ils avaient encore six points d’avance sur le TAS, avant d’être rattrapés puis relégués dans le championnat amateur.

Parmi les 12 clubs en lutte pour le maintien, 10 sauveront donc leur peau à la fin de la saison. Cela fait beaucoup. C’est pour cela que certains militent, à raison, pour l’installation de barrages pour les 13e et 14e au classement final. Parce que, figurez-vous qu’en GNF 2, il y avait une bonne dizaine de clubs concernés… par la montée jusqu’à la 27e journée.

En GNF 1, il y a beaucoup de clubs qui luttent chaque année pour le maintien. Ils arrivent toujours à sauver leur peau, mais ils plafonnent, ils ne progressent plus et font du surplace. On peut même dire qu’ils régressent d’année en année. Cas de Berrechid, Oued Zem, Zemamra, Safi et de la plupart de ceux qui luttent encore pour leur survie.

Et en GNF 2, il y en a beaucoup qui luttent chaque année pour la montée sans y arriver. A un moment donné, et faute de «récompense», ils risquent de s’effondrer. C’est tout le mal que l’on ne souhaite absolument pas à des clubs méritants et travailleurs comme Dcheira ou Khémisset pour ne citer que ces deux-là.

En mélangeant les deux anomalies relevées plus haut, la solution devient évidente: créer des matchs – barrages ou un play-off pour les 13es et 14es du GNF 1, avec les 3es et 4es de GNF 2. La Botola n’en sera que meilleure, vous verrez.

En attendant, bonne chance aux 12 clubs encore en lutte pour le maintien, parmi lesquels le Hassania d’Agadir et le FUS de Rabat, qui vivent une saison de transition, ou encore le Moghreb de Tétouan, qui rêve encore de Coupe du Trône (qualifié aux demi-finales).

Par Footix marocain
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