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L’enfer du décor. Une Botola pro? Oui, mais…

La transparence des compétitions sportives est désormais encadrée par une loi au Maroc. © Copyright : DR
Que le Wydad et le Raja de Casablanca, deux locomotives du football national, soient menacés d’interdiction de recrutement, et, pire, de participation aux compétitions internationales, cela interpelle à plusieurs égards.
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Force est de constater que, exceptés deux ou trois équipes, tous les clubs marocains de foot sont empêtrés dans des problèmes. D’ordre financier surtout, mais également de gestion.

Heureusement, fort heureusement, que la Fédération a décidé, entre autres résolutions importantes, d’interdire formellement que les donations faites par des responsables de clubs ne soient plus considérées comme des dettes.

Nombre d’anciens présidents «Moul Choukkara» ont esté en justice pour réclamer leur «dû», mettant en péril la bonne marche du club qu’ils disaient aimer et vouloir aider.

La Fédé a entrepris un chantier de réformes, salutaire pour le football national et les clubs. Mais, comme pour toute entreprise ambitieuse, il faut du temps. Pour autant, l’on ne désespère pas. Tant l’on est sur la bonne voie.

Que le président de la fédé intervienne en personne pour que deux clubs, les meilleurs du Royaume, ne soient pas interdits de participation aux compétitions africaines, c’est dire à quel point le mal est profond.

Une boutade circulait au sein du Raja de Casablanca, dont les joueurs attendent toujours le règlement des arrirérés de salaires et primes. «Tout ce que nous gagnerons en Coupe de la CAF, nous le verserons à Fakhir». En effet, près de la moitié du montant devant être encaissé par le Raja ira dans la poche de Mhamed Fakhir pour limogeage abusif.

Aujourd’hui, le président du Wydad, Said Naciri, se targue d’avoir réglé Houcine Ammouta, à hauteur de 6 millions de dirhams, pour mettre fin au conflit opposant son club à l’entraineur, également limogé abusivement.

Tant mieux. C’est une bonne leçon à saisir. Mais c’est aussi affligeant dans la mesure où dans les clubs qui se respectent, l’on n’entend pas parler de ce genre de conflit. D’autant plus affligeant que d’autres conflits ne sont pas encore réglés, et d’autres risquent bien de survenir dans les mois, voire les semaines à venir.

Il est regrettable de relever que nombre de clubs risquent de voir des joueurs ou entraineurs porter leur conflit devant le TAS (Tribunal arbitral du sport). Ce n’est pas dans l’intérêt du football national et les clubs qui sont les grands perdants après coup.

Mais pourquoi en est-on arrivés là? La réponse coule de source. Et la fédé le sait fort bien. Elle regrette, forcément, que «notre linge…» ne soit pas lavé en famille.

Pourvu que les responsables des clubs ne soient pas dépassés par des chantiers de réformes, ou qu’ils se fassent aidés par des personnes compétentes, et pourquoi pas la Fédé elle-même. Il n’est guère rabaissant de demander conseil et aide. Cela peut être salutaire des fois.

A moins que…

Par Abdelkader El-Aine
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