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Les héros étaient fatigués

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Pour gagner des titres, il faut arriver en forme en fin de saison, pas avant. Le Raja et surtout le Wydad doivent se le rappeler et revoir leur préparation physique et mentale de l’avant-saison.
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L’élimination du Wydad par les Sud-africains de Kaizer Chiefs est-elle injuste? Non, pas forcément. Les Marocains avaient certainement plus de qualité technique que leurs adversaires. Mais personne ne les a volés. Et surtout pas l’arbitrage.

Après la défaite surprise du match aller à Casablanca (0-1), le Wydad a eu le mérite d’y croire et de jouer son va-tout au retour. Mais il a été brouillon. Avec des lignes trop éloignées les unes des autres, et des latéraux inoffensifs (surtout El Amloud à droite, totalement transparent), les Rouges n’étaient pas présents sur les fameux deuxièmes ballons.

Ajoutez à cela que, mis à part le courageux Ounajem, aucun joueur n’était en mesure de faire des différences, soit en éliminant, soit en cassant les lignes adverses, le seul espoir reposait clairement sur les balles arrêtées.

Il y a eu quelques ballons chauds, notamment en première période avec cette petite poussette limite sur Ounajem. Mais l’arbitre n’a pas sifflé pénalty. C’était limite, donc, mais il n’y avait pas scandale, malgré les protestations inutiles et excessives des joueurs marocains.

Et, comme au match aller, les ballons arrêtés (corners, coups francs) ont été très mal exploités. C’est là que l’on se rend compte que, depuis le départ mouvementé de Nahiri, le Wydad n’a aucun spécialiste du genre.

Il a donc manqué beaucoup trop de choses à la bande à Benzarti pour espérer un miracle. L’élimination est dure. Mais elle est logique. Et ce n’est pas simplement une question de surcharge physique et d’accumulations de matchs.

Les lacunes déjà relevées au tour précédent face au Mouloudia d’Alger, ou dans certains matchs de Botola, ont été confirmées: quand le Wydad fait face à un bloc bas qui défend bien et réduit les espaces, sa puissance offensive est réduite à néant.

Même en écartant les Kaizer Chiefs, ce Wydad-là n’avait guère de chance face aux Egyptiens d’Al Ahly, qui évoluent un cran au-dessus.

Moralité: les Rouges doivent digérer vite cette cruelle désillusion pour se concentrer sur les affaires domestiques. Il y a un championnat et une coupe du Trône à gagner. Ce n’est pas en chargeant excessivement le coach ou le président qu’ils vont y arriver.

Il faut mettre de côté ces boucs émissaires et revenir au jeu, aux détails techniques. Il faut aussi resserrer les rangs pour pouvoir tenir tête à leur grand voisin. Lequel n’est pas non plus en meilleure forme physique!

On l’a vu hier, dans ce choc retour de la C3 africaine entre le Raja et les Egyptiens de Pyramids (0-0). Sans la classe du portier Zniti, et une baraka certaine aux pénalties, les Verts auraient à leur tour dit adieu à la compétition africaine.

La pâle copie rendue par le Raja, aussi bien à l’aller qu’au retour, rappelle les difficultés du Wydad. Les deux géants casablancais tirent la langue. Ils sont fatigués. Turn-over ou pas, le problème est peut-être plus profond. Au-delà des insuffisances des deux effectifs, surtout aux postes offensifs, le fait est que les deux équipes sont en panne alors qu’elles sont dans le moment le plus crucial de la saison: le sprint final, c’est-à-dire le moment où les grandes équipes récoltent les titres.

S’il y a quelque chose à remettre en cause, logiquement, ce n’est pas la programmation mais la préparation d’avant-saison, surtout dans ses volets physiques et mental. Pour gagner des titres, il faut arriver en forme en fin de saison, pas avant. A bon entendeur.

Par Footix marocain
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