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Que celui qui comprend (encore) quelque chose au Raja lève le doigt!

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Le Raja de Casablanca va donc finir la saison avec un 3ème président et un 4ème entraineur. Que le premier qui y comprend quelque chose lève le doigt!
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En essayant de suivre et de comprendre l’évolution du Raja de Casablanca, on risque le torticolis. Ce club est probablement le seul au monde qui donne l’impression de vivre plusieurs saisons en une seule et même saison.

Flashback. Eté 2021, le Raja vient de boucler sa saison en beauté. Une deuxième place en Botola après un beau parcours et malgré le changement d’entraineur en cours de saison, et une magnifique C3 africaine. Le tout avec un président intérimaire et un effectif qui n‘a pas vraiment été renforcé en début de saison. Un bilan tout à fait remarquable.

Et puis patatras!

Faire mieux, pour la saison suivante, cela veut dire gagner le championnat et la C1. Ce qui passe par renforcer l’effectif et assurer une stabilité technique et administrative. Le Raja fait exactement le contraire. Il chamboule tout et remet les compteurs à zéro.

Le Raja a entamé l’exercice 2021-2022 de la pire des manières. Non seulement il n’a pas renforcé son effectif mais il l’a délesté de l’ensemble du compartiment offensif. Exit le meilleur buteur (Malongo), le meilleur passeur (Hafidi), le meilleur joueur (Rahimi). Même leurs remplaçants potentiels, les Benhalib, Saadaoui ou Nanah, sont bradés.

Comment, dans ces conditions, prétendre au titre local ou africain?

Ce n’est pas tout. En novembre, le nouveau président, à peine élu, choisit de démettre l’entraineur. Décision inexplicable, illogique. Au lieu de ramener dans ses bagages un buteur confirmé et un passeur, il ramène un coach «star», Wilmots.

Trois mois plus tard, ce même Wilmots est démis au profit de l’intérimaire Bouchaïb El Moubarki. Encore une semaine, et c’est Taoussi qui atterrit sur le banc. Le Raja va-t-il se «calmer» et finir la saison dans sa énième configuration? Eh bien non.

Début juin, le Raja a un nouveau président, le 3ème de la saison. Comme ses prédécesseurs, le nouvel arrivant évince le coach en place… pour finir la saison avec l’intérimaire El Moubarki. En attendant, sans doute, de démarrer la saison prochaine avec un nouveau coach, encore et encore.

Il faut ouvrir ici une parenthèse à propos du nouveau président, Aziz El Bedraoui. Ses détracteurs l’appellent «moul zbel» pour le dénigrer. Ils ont tort. Manque de culture et de discernement. A Montpellier, par exemple, c’est un «ramasseur d’ordures» qui a fait la gloire du club, dont il a fait un beau champion de France (devant le PSG des Qataris) et qu’il a conduit de main de maitre durant de longues décennies. Cet homme s’appelait Louis Nicollin, grand dirigeant, connu et respecté dans le foot européen.

Donc, ne mélangeons pas les choses et laissons El Bedraoui travailler.

Le problème du Raja est ailleurs. Il est dans son effectif, qui est limité. Le Raja a besoin de joueurs, d’attaquants et de milieux offensifs. La valse des présidents et des entraineurs, c’est du cirque. C’est ce que disait d’ailleurs un Youssef Chippo, fin connaisseur et commentateur vedette sur beIN Sports.

Quant aux joueurs actuels, il faut les féliciter pour leurs efforts. Ils font une saison honorable. Deuxièmes de Botola, ils sont toujours en course pour le titre à deux journées du terme. Ils ont réussi un joli parcours en C1, sortis en quarts par Al Ahly, qui a un effectif et des moyens largement supérieurs.

Ce parcours, ils le doivent à eux-mêmes, alors qu’ils ne possèdent pratiquement pas de ligne d’attaque et qu’ils doivent être déboussolés par tous ces changements d’entraineur et de staff technique.

Le Raja, qui est un club extraordinaire avec un public magnifique et une grande histoire, doit à présent se calmer un peu. Crise financière ou pas, il doit recruter, investir. S’il ne le fait pas, il ne pourra pas lutter pour les titres. C’est cela qu’il faut dire aux supporters.

Même avec Ancelotti sur le banc, ou Guardiola, le Raja n’ira nulle part s’il ne recrute pas des attaquants dignes de son standing. 

Si le Real Madrid perd Benzema et Vinicius, et qu’il les remplace par des jeunes pousses de la Liga Adelante (2ème division espagnole), il ne gagnera plus la C1. Et il n’évincera pas son entraineur pour mauvais résultats!

Par Footix marocain
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3 commentaires /

  • EL JAMRI MOHAMED
    Le 28 Jun. 2022 à 00h27
    Le Raja n'a aucun complexe de la réussite du voisin. Il paye la mauvaise gestion, la mégalomanie de moul echkara, l'échec des derniers recrutements et l'absence de conseiller juridique, menant à des pertes de procès vidant les caisses. Restez humble, la roue tourne un jour. Fier d'être casablancais et sans se tirer dans les pattes. C'est mesquin.
  • footoir
    Le 27 Jun. 2022 à 10h38
    Depuis le foot est foot , soit raja, soit wac ,ils sont des équipes formées à la manière de 12 mercenaires.
  • Ali
    Le 27 Jun. 2022 à 10h20
    L'entourage du Raja est si complexé de la réussite du WAC ce qui les empêchent de construire dans le temps. Le WAC enchaine les titres nationaux et continentaux et confirme son statu de meilleur club national et continental, pendant ce temps le Raja souffre des performances du voisin et au lieu de se concentrer sur la construction d'un vrai groupe ils doivent changer de groupe à chaque défaite ou à chaque victoire du voisin.
    Le complexe Wydad est entrain de massacrer toutes les ambitions du Raja mais le problème le WAC est aujourd'hui très loin devant donc ca prendra des siècles pour arriver à son niveau!
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