Rabat–Casablanca: 1-0

Depuis le retour de Touarga, il y a déjà un an, Rabat compte plus de clubs que Casablanca dans l'élite du football national (3 contre 2). Sans oublier que le Stade Marocain, un club historique, a été tout près lui aussi de rejoindre l'élite.

Mieux encore: deux des trois représentants de la capitale ont fini la saison dernière sur le podium (les FAR champions et le FUS beau troisième). Est-ce à dire que Rabat a pris une longueur d'avance sur Casablanca?

A voir ce qui s'est passé depuis la reprise de la Botola, on peut se poser la question. En tout cas, le débat est lancé. Touarga est d’ailleurs leader-surprise après deux journées de championnat, alors que le FUS et les FAR suivent de près et ne sont pas loin.

Venons-en aux confrontations directes entre les représentants des deux villes. Lors de la 1ère journée, le FUS est venu battre le Wydad à Casablanca, et avec la manière (2-0). De ce match, on retiendra surtout l’opposition de styles, entre un Wydad new look jouant à plat et porté vers l’avant, et un Fath jouant en transition et explosif à la récupération.

On peut dire que Sellami a pris le dessus sur Ramzi, et que les Rbatis ont été largement supérieurs aux Casablancais. Mais l’homme du match reste Ayoub Nanah, buteur et passeur, qui évolue comme un poisson dans l’eau dans le système de Sellami. Belle et douce revanche pour ce garçon, ancien du Raja (et d’El Jadida), qui était régulièrement et injustement sifflé lors de son passage chez les Verts.

Il faudra donc suivre de près cette équipe du FUS, jeune et disciplinée, et patienter avant de porter un jugement sur les débuts de Ramzi chez les Rouges, qui ont encore besoin de quelques réglages, surtout en défense (belle victoire quand même hier à Mohammedia, 3-2).

Mais le plus beau, dans ce match Rabat–Casa, reste le choc de la 2ème journée, entre le Raja et les FAR, hier à Casablanca. Une belle rencontre, surtout en 1ère mi-temps, avec une équipe du Raja qui porte en elle un vrai projet de jeu (pressing tout terrain, notamment dans la 2ème moitié de terrain adverse), et une équipe militaire qui a perdu sa meilleure arme offensive (Slim, aujourd’hui à Al-Ahly), mais en gardant les mêmes principes de jeu qui lui ont permis de gagner la dernière Botola.

Au final, cela fait 2-2, un résultat équitable. Et si le Raja, qui a pourtant joué près de 60 minutes en infériorité numérique a confirmé ses belles dispositions du moment, les FAR ont clairement les moyens de défendre leur titre.

Un petit mot pour finir: si le duel entre les deux grandes villes du royaume nous donne, pour le moment, de belles affiches et de beaux matchs sur le terrain, il faut faire attention aux débordements extra-sportifs qui commencent à devenir la règle. Des scènes de violence entre supporters ont encore été enregistrées hier à Casablanca. Cette culture est à bannir. La rivalité entre les deux villes est uniquement sportive, footballistique, rien d’autre.