Filinfo

Botola

Safi, tube de l’été

© Copyright : DR
Oubliez le Wydad, le Raja ou Berkane, c’est bien Safi qui produit (pour le moment) le meilleur football de cette triste Botola.
A
A

Il est difficile de comprendre grand-chose à ce début de saison. La Botola a démarré au ralenti. Tout le monde joue avec le frein à main, avec la peur au ventre. Et personne ne se détache vraiment.

Aucun club n’a enchainé trois victoires. C’est trop demander. Personne, non plus, n’a gagné par plus de deux buts d’écart. Comme pour la journée qui vient de se clôturer hier soir, nous avons des nuls et des victoires à l’arraché, par la plus petite des marges.

Cela dit, il y a des tendances. Le Wydad, champion sortant, est déjà en tête, mais sans présenter un contenu réellement convaincant. A l’inverse, le Raja déçoit avec deux petits points en trois matchs, sachant que les Verts, qui ont déjà joué les deux promus, avaient un calendrier soi-disant «facile». Berkane aussi déçoit, et Tanger encore plus, avec zéro point au compteur malgré le retour de Zaki aux commandes (combien de temps tiendra-t-il encore?).

Si le bon démarrage des FAR n’est pas une surprise, il n’en va pas de même avec l’OCS. C’est simple, après trois matchs de Botola, la seule équipe qui, en plus d’engranger des points, a produit du jeu et un contenu consistant, s’appelle Safi. Personne n’a fait mieux que les Safiots.

C’est d’autant plus méritoire que l’OCS, qui a joué deux fois à l’extérieur, a rencontré trois gros morceaux: Berkane, Fès et le Raja. Ils ont logiquement battu les deux premiers et auraient sans doute mérité d’épingler le Raja aussi, et à Casablanca s’il vous plait.

Pour une surprise, c’en est une. Même s’il est évidemment trop tôt pour s’enflammer. Mais tout de même.

Au coup d’envoi de la saison, les Safiots faisaient partie des candidats à la lutte pour le maintien. Cela fait plusieurs saisons que l’OCS joue sa peau, échappant de peu à la relégation.

A chaque mercato ou presque, le club fait sa mue. Il perd ses meilleurs éléments, surtout en attaque, et repart pratiquement de zéro. A sa manière, donc, l’OCS est le prototype du club moyen de Botola: totalement imprévisible, capable du meilleur comme du pire. Un vrai casse-tête pour les «parieurs».

Seulement voilà, en plus d’avoir récupéré en prêt Mourabit, un produit maison très talentueux, mais qui a perdu son temps entre le Chabab et le Raja, les Safiots sont allés chercher un attaquant revanchard car sous-coté: Diarra, déjà trois buts au compteur. Bravo à lui pour commencer. L’international malien, qui a été révélé à Oued Zem, n’a rien prouvé au MAS, où il évoluait sans soutien.

A Safi, Diarra compte sur le soutien de Mourabit et des autres. Parce que cette équipe joue et va de l’avant. Elle se projette. En phase offensive, ils sont plusieurs à investir la surface de réparation adverse, comme on l’a vu hier encore à Berkane.

Cette métamorphose, l’OCS la doit à son coach, l’excellent Tarek Mostafa, appelé en mars dernier en pompier (le club était alors relégable) et qui a jeté les bases d’un travail de grande qualité. Entre ce qu’il dit et ce que son équipe réalise sur le terrain, c’est cohérent, ça se tient.

On l’oublie souvent, mais l’OCS a réalisé une très belle fin de saison. Ils continuent donc sur leur lancée, malgré un effectif largement remanié. Si les favoris continuent de «dormir», cette «petite» équipe que personne n’attend peut causer bien des surprises. Cela fait plaisir parce que les Safiots, contrairement aux autres, savent défendre et surtout attaquer. Qu’ils continuent!

Par Footix marocain
A
A

Tags /


à lire aussi /


Commenter cet article
Oups ! il semble que votre name soit incorrect
Oups ! il semble que votre e-mail soit incorrect
Oups ! il semble que votre commentaire est vide

Oups ! Erreur de valider votre commentaire

Votre commentaire est en attente de modération


Chargement...

Chargement...

Info

Retrouvez-nous