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Une Botola sans buteurs

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Question: comment marquer des buts quand on vend ses meilleures gâchettes, ou qu’on les laisse partir libres, sans les remplacer?
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La Botola a repris de la manière la plus molle qui soit: 7 matchs, 7 buts à peine, soit une pauvre moyenne d’un but par match. Personne n’a fait pire dans toute la planète foot, depuis la reprise.

Faut-il s’en étonner?

Oui, si l’on considère que la Botola compte parmi les meilleurs championnats du «sud». Non, si l’on rappelle que les trois meilleurs buteurs du dernier exercice (le trio El Kaâbi – Malango – Rahimi) ont tous levé le camp.

En plus du Wydad et du Raja, d’autres clubs ont perdu leur meilleure gâchette. Cas de l’OCS (Safi) avec Benyachou, et du HUSA (Agadir) avec El Fahli. En plus de Berkane, qui perd Iajour.

Si les meilleurs clubs perdent systématiquement leurs meilleurs buteurs à chaque intersaison, c’est qu’il y a problème. Contrairement aux clubs égyptiens ou tunisiens, les Marocains investissent peu, très peu, dans le recrutement.

Le plus gros transfert (dans le sens des arrivées) est celui de Benyachou, passé de Safi au Wydad pour moins de trois millions de dirhams. Un montant dérisoire, mais qui montre combien les clubs marocains, même les plus riches (tout est relatif), n’ont pas l’habitude de signer de gros chèques. 

La plupart misent sur des transferts libres (avec prime à la signature) ou des prêts rarement supérieurs à un an. Les contrats sont souvent courts, et quand les nouveaux arrivants se révèlent ou se relancent, ils repartent souvent libres.

Ce schéma, qui ressemble à un circuit fermé, explique en partie que la plupart des clubs ne gagnent pas grand-chose au marché des transferts. Le Raja représente la seule exception de ce mercato d’été avec la vente simultanée de Rahimi et Malango pour une rentrée d’argent cumulée supérieure à 50 millions de dirhams.

En dehors des deux géants casablancais, qui arrivent de temps en temps à former des joueurs «bankables» ou à faire des plus-values sur des recrues africaines (Malango, Jebbour, Evouna), et peut-être aussi du FUS, au moins depuis l’année du titre (2016), la majorité des clubs de l’élite n’ont pas de vraie politique des transferts. Si l’on excepte les «coups» qu’il leur arrive de réaliser, comme le Difaâ d’El Jadida qui a eu la main heureuse ces dernières années avec les paris Azarou, Aheddad ou Msuva.

Tout cela pour vous dire que nos meilleurs clubs ne sont pas capables d’investir pour de bon, dans le marché international des transferts, contrairement à leurs rivaux tunisiens ou égyptiens.

En dehors d’un prêt de quelques mois ou d’une arrivée libre avec contrat d’un an, il n’y a que très peu de chances que l’on puisse rapatrier, par exemple, des buteurs que la Botola a vu naitre, comme Hamdallah ou Azarou. Qu’est-ce qu’ils feraient comme bien, pourtant, à la Botola, dont la moyenne de buts reste traditionnellement faible, si on la compare aux autres championnats africains ou arabes.

Que retenir, sinon, de cette 1ère journée de Botola 2021-2022? En une phrase: les débuts intéressants du champion en titre, le Wydad, version Walid Regragui. Une belle victoire (2-0 face à Tanger) pour la seule rencontre où l’on a vu un peu de football. Quelle tristesse!​

Par Footix marocain
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