On disait qu'aucun entraîneur n'avait une baguette magique pour tout changer du jour au lendemain. Driss Lamrabet a prouvé le contraire lors de cette saison 2017-2018 historique pour la ville de Tanger. Les Bleus sont champions, leurs supporters ont jubilé et les larmes de joie ont coulé à flots dans les rues de la ville du Détroit.
Pourtant, rien n'a été facile pour les coéquipiers d'Oussama El Gharib, qui ont vécu un début de championnat des plus difficiles. Avec Badou Zaki aux commandes, le club n'a gagné qu'un seul match en 8 journées. Driss Lamrabet, l'adjoint a pris les choses en main, et le déclic arriva avec une série de 12 matchs sans défaite, dont 9 victoires consécutives. Des résultats qui ont placé l'IRT dans le peloton de tête, pour devenir candidat au titre.
Driss Lamrabet, à jamais dans l'histoire
L'artisan du sacre, c'est lui. Driss Lamrabet fait partie de cette jeune génération d'entraîneurs marocains qui commence petit à petit à s'imposer. Il a remplacé l'ancien sélectionneur, Zaki, pour réussir là où ce dernier a échoué, et c'est déjà un bon signe d'avenir. Ensuite, les joueurs de l'Ittihad étaient plus libérés, ils ont gagné des matchs à l'extérieur et à domicile sans trembler.
Les résultats étaient moins bons lors des dernières journées. Les Tangérois avaient du mal à gagner, comme si la pression et l'enjeu alourdissaient leurs jambes. Mais l'étoile du Nord était bien là. Comme si le destin voulait que cette génération finisse championne du Maroc... Les concurrents aux titres ne profitaient pas des faux pas, et le Wydad a perdu des points là où il ne fallait pas.
L'étoile du Nord, c'est le public tangérois
Un champion sans public ça existe? Peut-être bien, mais surement pas lors d'une saison aussi relevée que la Botola 2017-2018. Jusqu'à la 25e journée, 6 équipes pouvaient espérer finir championne. Mais finalement, c'est l'IRT qui parvient à terminer sur la plus haute marche du podium. Cette équipe peut remercier son 12e homme. Le virage sud du stade qui a tant donner la voix aux jeunes joueurs, parfois inexpérimentés, de leur équipe. Toute la ville était unie derrière un seul et unique but, le titre de champion. L'Ittihad, c'est le beau jeu, la belle ambiance... mais un trophée majeur manquait toujours. Maintenant, la boucle et bouclée.