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Allez, faites confiance aux U23!

© Copyright : Khadija Sabbar
Les U23 marocains ont la possibilité de gagner la CAN, se qualifier aux J.O et alimenter les A de Walid Regragui. Qui dit mieux?
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Au Maroc, tout le monde se rappelle de la CAN junior (aujourd’hui on dit U20) qui a eu lieu en 1997. Les Lionceaux la gagnèrent haut la main, en disposant du Ghana en finale (1-0), révélant au passage une brillante génération conduite par Adil Ramzi. Même si aucun de ces jeunes ne fit partie des 22 qui allaient disputer le Mondial 1998, cette victoire donna un bel élan au football marocain dont on se souvient aujourd’hui encore. Et des garçons comme Safri, Jarmouni, Kacemi, Saâd et Termina, entre autres, firent une belle carrière à l’étage au-dessus, chez les séniors.

Ce rappel montre combien les victoires des «jeunes» peuvent impacter les «grands» et comment des U20 peuvent se servir de ce tremplin pour évoluer au plus haut niveau. Et ce qui est vrai pour les U20 l’est encore plus pour les U23.

Cette CAN U23 tombe donc très bien, on voit les Marocains tracer leur chemin sans peur, ni reproche: trois matchs, trois victoires, une demi-finale à disputer mardi face au Mali. En plus du prestige que représente une victoire finale dans cette CAN, il y a aussi un enjeu de taille puisque les trois premières places seront qualificatives pour les prochains J.O.

Cette sélection est l’antichambre des A. Certains font déjà partie de ces A et l’un des intérêts de cette CAN est d’offrir du temps de jeu et des responsabilités à ces éléments. On a vu le résultat: un garçon comme Ezzalzouli, que l’on a connu prometteur mais brouillon et inconstant avec les A, est en train littéralement de rouler sur cette CAN. Il gagne en efficacité et en confiance, et on sait que les deux vont toujours de pair. 

Le cas Ezzalzouli est d’ailleurs emblématique. C’est un peu, toutes proportions gardées, notre Vinicius à nous. Le Brésilien aussi a longtemps été moqué avant de devenir, aujourd’hui, l’une des plus grandes stars du foot européen. Son secret, sa recette? Le travail et surtout la patience, c’est-à-dire l’accumulation des matchs, en plus du talent naturel bien entendu.

C’est de cette patience et de cette accumulation dont a besoin Abdessamad Ezzalzouli, à qui on souhaite la même trajectoire. Et si cette CAN U23 fait progresser d’autres garçons, comme El Khannous et Saibari, qui ont encore une belle marge devant eux, ce serait parfait.

Dernière remarque: à ceux qui se plaignent de la faible représentation de la Botola dans cette sélection U23, il faut quand même rappeler que très peu de joueurs de moins de 23 ans sont titulaires à part entière dans leurs clubs. Même ceux qui ont été pris ne jouent pas régulièrement. Et là, on touche à un problème récurrent du foot local, où on ne fait pas assez confiance aux jeunes pour les lancer rapidement en équipe première…

Un Haimoud (Wydad), s’il avait été rétabli à temps, aurait probablement trouvé sa place dans cette belle équipe entrainée par Issame Charaï (que l’on apprend à connaitre). Sinon des U23 de niveau international et tout de suite opérationnels, avec suffisamment de minutes dans les jambes, ce n’est pas ce qu’on trouve le plus facilement dans la Botola nationale. Hélas!

Par Footix marocain
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