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Attention, le Malawi d’aujourd’hui ressemble au Bénin de 2019

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Que faut-il pour que le Maroc, demain face au Malawi, gagne son premier match à élimination directe depuis la CAN 2004? Du sérieux, de la patience, de la concentration, et surtout beaucoup d’humilité.
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Faut-il retenir le Maroc qui a battu plutôt aisément le Ghana et les Comores, ou celui qui a échappé par miracle à une défaite face au Gabon? Réponse: aucun des deux. Il faut oublier les matchs du 1er tour. Face au Malawi, c’est une autre CAN qui démarre. Avec des matchs au finish.

Sur le papier, entre le Maroc et le Malawi, il n’y a pas photo. Par son classement FIFA, par la qualité de son effectif, le Maroc part largement favori. Mais attention: c’est une posture qui, historiquement, n’a pas toujours porté chance aux Lions.

Lors de la CAN 2019, le Maroc avait hérité en huitièmes d’un Bénin qui était largement à sa portée. Tétanisés par l’enjeu, et surtout par les attentes qu’ils ont suscitées, les Lions passèrent au travers et perdirent le match aux pénaltys.

Le Malawi d’aujourd’hui ressemble au Bénin de 2019. C’est une équipe qui n’a rien à perdre, qui va jouer sans pression, et qui a déjà réussi son tournoi en étant présente à ce niveau. Elle va sûrement attendre et défendre avec un bloc bas, en essayant de jouer les quelques possibilités de contre à fond.

Comme on l’a vu depuis le début de cette CAN marquée par le Covid-19, les favoris qui ont déjà fait leurs valises pour rentrer chez eux, sont légion. Le dernier en date s’appelle le Nigéria, qui a pourtant fait carton plein au premier tour, mais qui s’est incliné devant une Tunisie que l’on disait faible et à sa portée (0-1).

Au-delà de la qualité technique, qui ne change pas, les paramètres fluctuants, et qui vont devoir sceller le sort des matchs, s’appellent le physique et le mental. L’enchainement des matchs, sur des pelouses de qualité très moyenne et dans des conditions climatiques difficiles, use les organismes.

Aucune équipe ne sera capable de jouer tous ses matchs à un rythme soutenu. Et aucune équipe ne fera un match plein de bout en bout, il y aura toujours des temps faibles qu’il faudra gérer au mieux. Or, un match joué dans un faux rythme favorisera toujours l’équipe la moins talentueuse, la moins technique.

Le mental aura aussi son mot à dire. Nous avons vu que les équipes qui ont quitté les huitièmes sont celles qui ont perdu un joueur, exclu par l’arbitre (Gabon et Nigéria). Remarquez que ce sont les équipes supposées supérieures sur le papier qui ont eu des exclus. Cela veut dire que la pression leur a fait perdre le fil des matchs.

Tous ces paramètres peuvent faire «dévisser» un favori sur le terrain. Le Gabon et le Nigéria l’ont appris à leurs dépens.

Les Lions de l’Atlas auront donc besoin de gérer leurs organismes, mais aussi leurs nerfs, pour espérer continuer à écrire leur histoire dans cette édition de la CAN. Ils devront surtout faire preuve d’humilité. Le Maroc, pour rappel, n’a plus gagné un match à élimination directe depuis la CAN 2004 (Maroc-Algérie 3-1). Sept éditions, donc, à sortir dès le 1er tour ou le premier match du 2e tour. Sans parler des fois où le Maroc, malgré tous ses atouts, n’arrivait même pas à se qualifier pour la phase finale.

Au-delà du volet tactique et du choix des hommes qui seront alignés, c’est donc sur ces aspects «invisibles» à la télévision, mais présents dans les vestiaires et les lieux de concentration, que coach Vahid va très certainement axer son discours et sa préparation d’avant-match.

Pourvu que les Lions, tous les Lions l’écoutent!

Par Footix marocain
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