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L’effet Sir Siir Siiir continue, pour le plus grand bonheur des Marocains

Les Lionceaux de l'Atlas champions d'Afrique U23. © Copyright : CAF
Lorsque vous atteignez le sommet vous devenez l’équipe à abattre. Il faudra s’y préparer ensemble, joueurs, staffs et supporters.
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L’équipe nationale U23, jadis appelée Équipe nationale olympique, est championne d’Afrique pour la première fois de son histoire. Elle a été dignement fêtée par l’ensemble des Marocains et poussée par ses supporters à Rabat durant deux semaines épiques. Les prémices de cette victoire finale, les observateurs les ont pressenties dès le premier match, avec une victoire arrachée dans le temps additionnel face à une excellente équipe de Guinée.

Depuis, ils ont déroulé face au Ghana, géré face au Congo avant de retrouver l’esprit «Qatar 2022» face au Mali et à l’Égypte en finale.

Cet état d’esprit, cette grinta, démontrée une nouvelle fois à la CAN U23, est plus que jamais nécessaire pour les confrontations futures des équipes nationales marocaines quelle que soit la compétition à laquelle elles devront participer. Lorsque vous atteignez le sommet, vous devenez l’équipe à abattre. Il faudra s’y préparer ensemble, joueurs, staffs et supporters.

En finale, le Maroc a complètement dominé le match face à l’Egypte, dont la stratégie était constante depuis le début de la compétition: dresser un double mur bas face aux adversaires et profiter de toutes les opportunités de contre-attaque pour remporter la victoire. L’équipe des Pharaons maîtrise cette façon de jouer et dispose de la patience pour la mettre en œuvre. On l’a vu face à la Guinée en demi-finale, ils ont mené dès la 8e minute et depuis se sont cramponnés à cette avance qu’ils ont su conserver jusqu’au coup de sifflet final.

Face au Maroc, ils ont voulu renouveler le scénario, ils savaient que les Marocains sortaient d’une demi-finale épuisante physiquement et mentalement, et voulaient frapper fort dès le début. Ça a failli fonctionner, mais la sur-motivation du jeune Mahmoud Saber qui venait de marquer un but, venu de nulle part, allait lui faire commettre l’irréparable, une agression brutale synonyme de carton rouge direct. Cette expulsion méritée et incontestable allait obliger les Égyptiens à rester dans leur camp, pour défendre à plusieurs sur le porteur du ballon. Ils étaient jusqu’à 4 joueurs pour défendre sur Ezzalzouli, le meilleur joueur marocain du tournoi. Ils finiront, malgré tout par encaisser un but, leur premier de toute la compétition avant de complètement sombrer au cours des prolongations.

Il faut préciser que plusieurs situations de contre-attaque se sont présentées aux Lionceaux de l’Atlas face à l’Égypte, non exploitées par manque de maîtrise et de savoir-faire. Le Maroc sait défendre, préparer des attaques placées, faire preuve d’agressivité, il en faut dans la limite des règles de ce sport, de maîtrise tactique, même s’il faut reconnaître que l’Égypte était supérieure sur ce registre, mais n’est pas préparée pour les contre-attaques qu’il a pourtant souvent abordé en supériorité numérique. C’est un aspect qu’il faudra travailler, la grandeur d’une équipe se mesure aussi à sa capacité à «tuer» les matchs.

Le Maroc est clairement devenu une grande nation de football qui a connu des générations de joueurs de talents que l’on peut considérer comme de «bonnes récoltes», mais les victoires récentes ne sont pas le fruit du hasard. Elles sont le résultat d’un travail de fond qu’il convient de souligner. Cette victoire vient couronner une quasi-décennie de travail, de sérieux et d’investissements à tous les niveaux de décision.

Résultat, on peut dire que c’est une saison faste pour le football marocain. Les équipes nationales et les clubs ont brillé dans toutes les catégories au point de générer des frustrations dans des médias porteurs de haines et de jalousies.

Les dernières sorties de deux journalistes algériens, Lakhdar Berriche et Hafid Derradji ont largement été commentées, inutile d’y revenir. Elles expriment avec force l’état et le niveau de leurs frustrations et de celles des dirigeants de leur pays.

Elles sont relayées par d’autres, encore plus répugnantes qui accusent Fouzi Lekjaa de corruption. Elles sont pourtant largement contredites par le bilan de la fédération marocaine.

Le Maroc est demi-finaliste de la Coupe du Monde 2022 au cours de laquelle il a éliminé trois équipes du Top 10 de la FIFA, la Belgique (4), l’Espagne (10) et le Portugal (9). Il a battu le Brésil (numéro 1 mondial à l’époque) en amical. Les Lionceaux U17, anciennement dénommés Équipe Nationale Cadette, sont finalistes de la CAN et sont qualifiés, aux phases finales de la Coupe du Monde. Ils ont éliminé l’Algérie 3-0, à domicile.

Les U23 ont battu 5-1 le Ghana en phase de groupes de cette édition de la CAN, ce même Ghana avait éliminé l’Algérie en phase éliminatoire.

En contrepartie, l’USMA a remporté la Coupe de la CAF, après avoir éliminé une équipe marocaine, l’AS FAR, et Al Ahly a été sacrée championne d’Afrique à Casablanca face au tenant du titre, le Wydad. Autant de preuves du ridicule de leurs accusations. 

En attendant l’effet Sir Siir Siiir continue, pour le plus grand bonheur des Marocains et c’est le principal!

Par Larbi Bargach
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