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Maroc-Cap Vert: quand la Fédé empêche les journalistes de travailler

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Ce qui s’est passé après la fin du match Maroc-Cap Vert est indigne d’une fédération. Les photographes et les cameramen, donc les journalistes, ont été interdits d’assister à la conférence de presse d’après match. Etranger chez soi, c’est peu dire.
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L’équipe nationale a gagné, c’est bien même si la manière n’y était pas. On reviendra plus longuement sur le déroulement du match. Ce qui contraste totalement avec cette victoire, c’est le sort qu’on réserve aux journalistes au Maroc.

On a tout simplement interdit aux photographes et aux cameramen d’assister à la conférence de presse d’après match. Le lobby médiatique qui a privé les spectateurs africains de suivre leurs équipes à la télévision, en est arrivé à interdire aux journalistes de faire leur travail.

Cette interdiction est indigne d’une fédération et le président Fouzi Lekjaa ne devrait pas dormir sur ses lauriers même si l’équipe nationale a gagné.

Ce qui est encore plus aberrant, c’est que les journalistes marocains qui se sont déplacés au Cap Vert ont pu faire leur travail dans des conditions meilleures que chez eux, à Marrakech.

Or on n’est plus chez nous quand des étrangers nous interdisent d’assister à une conférence dans notre fief. Ce néocolonialisme économique des médias tue le football en Afrique et porte atteinte aux droits des journalistes d’accéder à l’information.

Lekjaa et compagnie ne devraient pas être fiers de ce traitement qu’on a réservé aux journalistes dans leur pays. Bien au contraire, ils devraient en avoir honte.

Par Samir Hilmi
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