Romain Saïss, l'un des héros de la dernière Coupe du monde avec le Maroc, s’est confie à la BBC Sport sur Walid Regragui, son avenir, les attentes, les ambitions et les chances de la sélection nationale en Coupe d’Afrique des nations prévue en Côte d’Ivoire du 13 janvier au 11 février 2024.
Concernant les chances des Lions de l’Atlas lors de cette compétition, le capitano reste confiant mais très prudent au vu des ambitions des équipes en lice dans le tournoi majeur du continent.
«Lorsque vous atteignez un niveau vraiment élevé, nous savons que nous devons maintenir ce genre de norme», a déclaré Romain Saïss.
«Bien sûr, quelque chose a changé (en termes d'attentes). Il sera évidemment difficile d'atteindre les demi-finales de chaque compétition, mais nous devons maintenir ce niveau et aider le football marocain à continuer de croître», a-t-il ajouté.
Le demi-finaliste du Mondial au Qatar confie également que le classement FIFA des Lions de l’Atlas en tant que première nation africaine ne signifie pas que les Lions de l’Atlas sont les favoris de cette CAN 2023.
«De mon point de vue, nous ne sommes pas favoris. Je comprends pourquoi les gens disent cela, mais aucun d'entre nous (joueurs) n'a assisté à la dernière fois que le Maroc a remporté le tournoi et notre entraîneur jouait lorsque nous avons atteint la finale pour la dernière fois», a rappelé le joueur d'Al Shabab.
Concernant les favoris de cette CAN ivoirienne, le défenseur central de la sélection estime que les équipes habituées ainsi que le pays hôte sont d’office des prétendants à la victoire finale.
«Je pense que la Côte d'Ivoire aura de la pression parce qu'elle joue à domicile. Il y a aussi beaucoup d'équipes dangereuses avec une grande expérience, comme le Sénégal, le Cameroun, l'Algérie et l'Egypte», a indiqué l’ancien joueur des Wolves.
Par ailleurs, Romain Saïss considère que la CAN 2023 sera l’une des plus difficiles de l’histoire. «Vous pouvez voir maintenant en Afrique que chaque match est difficile, tout peut arriver. Ce sera une compétition difficile et nous devons être prêts mentalement pour aller le plus loin possible», a-t-il estimé.
Au sujet des chances des Lions de l’Atlas qui ont souvent quitté la compétition prématurément, Saïss se dit confiant et assure que les erreurs et les faiblesses du passé n’ont pas lieu de se reproduire cette fois.
«Je pense que c'était une faiblesse auparavant, que dans certains matchs où nous étions censés être les favoris, c'était plus difficile pour nous. Nous savons que tout le monde nous attend et veut nous battre, mais nous pouvons réaliser quelque chose de grand», a indiqué le joueur du club saoudien d’Al Shabab.
Romain Saïss (33 ans) a révélé également la cohésion et l’entente qui existe entre Nayef Aguerd, Yassine Bounou et lui tout en insistant sur le rôle du coach Walid Regragui qui a installé un équilibre, une ambiance familiale et une nouvelle méthode de travail dans la Tanière.
«Il est comme un grand frère ou un oncle et il vous accorde beaucoup de confiance. Il est vraiment honnête avec les joueurs et je pense que c'est vraiment difficile à trouver dans le football. Il trouve toujours les mots justes pour motiver l'équipe et cela crée quelque chose de vraiment important entre les joueurs et le staff. Vous savez, tout le monde suit le même chemin: le travail», a martelé le Capitano.
A propos de son avenir après l’équipe nationale et s’il suivra le même chemin que Walid Regragui en restant dans les rouages de la Sélection, Romain Saïss avoue qu’il n’est pas contre l'idée.
«Je me demande ce que je veux faire après le football et, honnêtement, je ne sais pas. J'ai cette passion pour le football et je peux facilement regarder cinq ou six matchs par jour. Ce n'est pas un problème pour moi parce que j'adore ce sport et c'est une grande partie de ma vie. Je m'intéresse vraiment au coaching et à la tactique. C'est pourquoi j'aime avoir de bonnes relations avec mon entraîneur car j'aime essayer de comprendre de nouvelles choses et d'apprendre», a-t-il conclu.