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On souffre, mais la fête continue

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La Coupe d’Afrique des Nations des joueurs de moins de 23 ans n’a rien à envier aux plus importantes compétitions européennes ou sud-américaines.
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Le football marocain vit ses années les plus glorieuses. Toutes ses équipes, qu’elles soient nationales ou de clubs, performent et se classent parmi les meilleures à l’international. En se qualifiant, mardi dernier, pour le tournoi olympique des JO Paris-2024, l’équipe nationale des U-23 rejoint celle des A, déjà qualifiée pour la CAN 2023, prévue en janvier prochain en Côte d’Ivoire, celle des Lionceaux de l’Atlas des U-17 qualifiés pour la phase finale de la Coupe du Monde de leur catégorie, celle des valeureuses Lionnes des équipes A et U-17 présentes aux phases finales des Coupes du Monde féminines des deux catégories d’âge et celle de Futsal, dont on peut prévoir une brillante participation au prochain Mondial.

En club le Wydad, régulièrement positionné dans le top niveau de la Ligue des Champions, est assuré de participer à la Coupe du Monde FIFA des clubs, sous sa nouvelle mouture, et dont la première édition est programmée aux Etats Unis en 2025.

Cette omniprésence du football marocain s’accompagne de brillants résultats. Qatar 2022 restera à jamais comme un moment disruptif du football marocain et constituera un tournant décisif pour ce sport au Maroc. Une indication très significative, les ouvrages consacrés à cette épopée sportive. Le nombre de publications, sur le thème des Lions de l’Atlas au Qatar, a battu tous les records.

Il n’empêche, les Lionceaux ont souffert en demi-finale contre le Mali. Ce n’est pas à cause d’une baisse de régime, après un brillant début de parcours, mais en raison de la qualité de l’adversaire. Le Mali peut être fier de ses joueurs, ils ont brillé, techniquement, tactiquement ainsi que sur les registres de l’intensité et de l’engagement.

Dès l’entame de la deuxième mi-temps, ils ont démontré leur compétitivité et leur capacité à retourner des situations compliquées. Ils ont perdu, il fallait bien un perdant, mais sans jamais renoncer. Idem pour la Guinée face à l’Égypte. Menés très tôt dans le match, les joueurs de la Syli nationale ont défendu leurs chances jusqu’au bout. Il a fallu tout le métier des Égyptiens, habitué des matchs à fort enjeu et aux rencontres à élimination directe, pour céder une qualification en finale qu’ils auraient également mérité.

Ces deux demi-finales ont montré une facette réjouissante du football africain, un football de plus en plus solide et compétitif. La Coupe d’Afrique des Nations des joueurs de moins de 23 ans n’a rien à envier aux plus importantes compétitions européennes ou sud-américaines.

La fête continue, les équipes demi-finalistes sont encore en course. Les perdants se croiseront en match de classement, ce vendredi avec l’objectif d’une qualification directe aux Jeux de Paris, le perdant ne sera pas éliminé pour autant, il devra juste subir un transit gagnant par un pays tiers pour un match barrage.

Maroc et Égypte, officiellement qualifiés, devront se battre pour le titre de Champion d’Afrique. L’Égypte détenteur du trophée aura à cœur de le conserver, le Maroc devra souffrir pour aller chercher ce titre.

Souffrir, les Marocains ont appris à en connaître les vertus. C’est en souffrant qu’ils ont réussi leur parcours qatari, une souffrance basée sur la solidarité, le don de soi, l’altruisme autant de qualités humaines transmises aux générations futures. La victoire finira par venir récompenser l’effort, la fête n’en sera que plus belle, les émotions plus fortes et la joie infinie. Le public, nombreux dans les cafés et au stade, aime cette souffrance et la délivrance qui va avec.

L’ADN se transmet, on l’a vu lors de la séance des pénaltys, les joueurs étaient sereins, concentrés et déterminés, ils n’ont raté aucun tir. C’est le signe d’une confiance enfin gagnée. C’est nouveau pour le Maroc qui a connu tellement de déceptions lors de séances de tirs aux buts aux résultats tragiques.

La demi-finale est derrière nous, place à la finale, le Maroc n’est plus, l’incontestable favori qu’il était au soir du match contre le Ghana, c’est une bonne nouvelle. En challenger, la motivation est plus grande et l’implication plus intense. Les supporters des Lionceaux vont souffrir, pour faire la fête ensuite? Tout le monde ici l’espère.

Par Larbi Bargach
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