Boxe. Dopage: le Britannique Tyson Fury suspendu à titre conservatoire

Le controversé boxeur, qui a admis avoir pris "beaucoup de cocaïne" à cause de sa dépression, a déjà abandonné ses titres de champion du monde poids lourds WBO et WBA pour se concentrer sur son "traitement médical et son rétablissement", avait annoncé son promoteur Hennessy Sports mercredi soir.

"Je pense qu'il est juste et honnête, et bon pour la boxe, de garder ces titres en activité et de permettre aux autres prétendants de combattre pour les ceintures vacantes que j'ai fièrement gagnées et conservées", avait déclaré Fury dans le communiqué, diffusé tard dans la soirée.

"J'ai gagné ces titres sur le ring et je pense qu'ils doivent être perdus sur le ring, mais je suis incapable de les défendre en ce moment", avait ajouté le Mancunien.
Contrôlé positif à la cocaïne le 22 septembre, Fury avait annoncé le lendemain qu'il renonçait à son combat contre l'Ukrainien Vladimir Klitschko, se disant "médicalement inapte à combattre", sans plus de précisions. Il avait déjà annulé une première revanche en raison d'une blessure à une cheville.

Prévu le 29 octobre à Manchester, ce nouveau combat entre les deux hommes était très attendu: Fury avait battu à la surprise générale Klitschko aux points à Düsseldorf (Allemagne) en novembre 2015, empochant les trois ceintures WBA, WBO et IBF. Il avait ensuite été déchu du titre IBF pour avoir accordé une revanche à l'Ukrainien, au lieu d'accepter le challenger désigné par l'IBF.

Le 3 octobre, l'imprévisible Britannique avait annoncé sa retraite sur Twitter, avant de se rétracter quelques heures plus tard, assurant avoir joué un tour aux médias. Dans la foulée, il indiquait prendre des médicaments pour lutter contre une sévère dépression.

"Je ne m'entraîne plus. Je suis dépressif, j'en ai assez de la vie", avait déclaré le champion du monde dans une interview parue le 5 octobre dans le magazine Rolling Stone.

Très controversé pour ses déclarations stigmatisant les femmes ou l'homosexualité, Fury avait été suspendu provisoirement le 24 juin par l'Agence antidopage britannique (UKAD) après la détection d'une substance prohibée dans son urine en février. La suspension avait été levée en attentant une audition prévue le 4 novembre.