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Berkane, les raisons d’un succès mérité

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Ce n’est pas la première fois que la RSB élimine un adversaire qui lui semblait supérieur. Ce «miracle» qui se répète s’appelle, en fait: du caractère, de l’impact physique et une exploitation optimale des balles arrêtées.
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Berkane a réussi, hier soir, l’exploit de se qualifier pour la finale de C3 en surclassant Mazembe (4-1). Il faut tout de suite s’arrêter pour saluer la performance de la RSB, qui va disputer sa 3ème finale en quatre ans. Comme pour le Wydad en C1, la régularité de Berkane au plus haut niveau dans cette C3 très disputée, est tout sauf le fruit du hasard ou de la "baraka".

Mazembe, qui avait gagné le match aller (1-0) et dominé outrageusement son adversaire (seize corners contre zéro pour la RSB!), n’a joué qu’une mi-temps au retour, la première, conclue sur un score de parité (1-1) qui qualifiait alors le TP. Au retour des vestiaires, les Congolais sont tombés dans le piège de la suffisance. Ils ont arrêté de jouer (0 corner et 0 frappe cadrée en deuxième mi-temps), ont reculé et abandonné le pressing haut qui est pourtant leur première arme. 

C’est cela, c’est-à-dire ce mauvais réflexe de se mettre à gérer au lieu de tuer le match, et de laisser échapper les clés de la rencontre, qui explique leur défaite. Les faits de jeu qui leur ont été défavorables (exclusion et pénalty) ne sont pas le fait d’un soi-disant arbitrage maison, mais de ce parti-pris adopté dès le retour des vestiaires.

C’est un classique du football. Quand on recule, quand on abandonne le ballon et on attend la fin du match, on subit la pression de l’adversaire, on s’énerve, on finit par faire des fautes, on concède une multitude de coups francs et de corners, on perd jusqu’au contrôle de ses nerfs. Et on finit par craquer, le plus logiquement du monde.

Elle est là, l’explication de la défaite de Mazembe, qui ne doit s’en prendre qu’à lui-même. En plus, bien entendu, du fait que Berkane a fait ce qu’il fallait pour saisir l’aubaine. Avec un bon coaching, une exploitation optimale des balles arrêtées (surtout après la rentrée de l’excellent et sous-estimé Namsaoui), un art consommé pour transformer les fins de match en combat physique, un mental en acier et beaucoup d’expérience, la RSB a su mériter sa victoire.

A partir de là, il n’y a strictement rien à dire. C’est dans le jeu et par le jeu que Mazembe a perdu cette demi-finale.

Sans être extraordinaire, la RSB a su s’appuyer sur ses forces: un gros caractère, beaucoup d’impact physique, et une vraie application sur les balles arrêtées. Ces qualités étaient déjà là quand cette équipe a amorcé, il y a quelques années, sa progression dans la hiérarchie du football marocain et africain.

Malgré les changements d’entraineurs et de joueurs, malgré un effectif limité en qualité et en quantité (des garçons comme Iajour, Hadraf, El Kass ou Laâchir ne sont pas si faciles à remplacer), et malgré les nombreuses lacunes apparues tout au long de cette campagne de C3 (surtout dans les matchs à l’extérieur où l’équipe s’est souvent montrée friable), Berkane a puisé dans ses vertus de toujours pour renverser des situations extrêmement compliquées. Il faut être très fort dans sa tête, et avoir de grosses qualités, sur le terrain et dans la gestion de tous les jours, pour aligner une troisième finale en quatre ans.

En s’appuyant sur ces mêmes qualités, la RSB est d’ailleurs passée tout près de gagner sa première Botola en 2020, menaçant jusqu’au bout les deux géants casablancais. La recette qui a tant perturbé le Wydad et le Raja est la même qui vient de faire craquer le TP Mazembe. Cette recette s’appelle le travail, rien d’autre.

Par Footix marocain
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