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BIG BEN

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Moins médiatisé que Rahimi ou Hafidi, Ben Malongo, alias Big Ben, marche pourtant sur l’eau. C’est lui, l’homme-clé du système Chabbi.
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Dimanche, le Raja a réussi une véritable démonstration face aux Irlando Pirates (4-0). Homme du match, sans conteste: Ben Malongo, qui a été directement impliqué sur trois des quatre réalisations, avec deux buts et une passe décisive. C’est d’autant plus impressionnant qu’au match aller en Afrique du Sud, déjà, Malongo avait été l’unique buteur rajaoui (1-1). En plus d’avoir provoqué le pénalty non sifflé pour les Verts…

Cela vous situe le bonhomme

Pour définir le style de celui que l’on appelle Big Ben, il suffit de bien regarder ses buts. Il y déploie toute sa palette technique. Puissance et couverture de balle, détente et jeu de tête, dribble, frappe, justesse technique, adresse devant le but, habileté balle au pied dans les petites surfaces, etc.

Big Ben est une bénédiction pour le Raja. Ses statistiques parlent pour lui. Depuis son arrivée en 2019, il tourne à un ratio proche d’un but tous les deux matchs (27 buts en 66 matchs). Deuxième buteur de la Botola, et de la coupe de Confédération africaine (C3), il est bien l’homme-clé du compartiment offensif du Raja.

En plus de marquer, sa présence bonifie le jeu offensif de son équipe. Il constitue un vrai point de fixation devant. Et, comme il n’a pas les pieds carrés, il est capable de combiner avec les Rahimi, Hafidi et Moutouali, les trois artistes des Verts.

Quand il n’est pas là, on voit d’ailleurs tout de suite la différence. Sans lui, le Raja est à la peine. Est-ce une coïncidence si, le jour où le Raja a été éliminé dans les barrages de la C1, face aux Sénégalais de Teungueth, et sans marquer de but (0-0, défaite des Verts aux penalties), Big Ben n’était tout simplement pas là? Non, ce n’est pas une coïncidence.

Autre question: savez-vous pourquoi Malongo brille de mille feux depuis quelques semaines, et plus spécialement depuis le remplacement du coach Sellami par le Tunisien Lassaad Chabbi? Eh bien, parce qu’il n’est plus isolé devant. Il bénéficie du soutien du revenant Benhalib, que Chabbi a souvent eu la bonne idée d’aligner dans une configuration à deux attaquants.

Avec le soutien de Benhalib, les permutations et les courses croisées avec Rahimi, sans oublier le jeu à une touche de balle d’un Hafidi (une perle, ce joueur), ou d’un Zrida en gros progrès, notre Big Ben claque but sur but. Et toujours dans son style particulier, qui aligne puissance et finesse technique.

C’est un profil rare, très rare, dans le football marocain. Un profil d’attaquant que le Raja n’a pratiquement jamais eu. Proche dans le style d’un Evouna (ancien du Wydad) ou d’un Kodjo Laba (ancien de Berkane), Big Ben a la faculté de s’«adosser» littéralement sur les défenses. Pour un défenseur, il est très difficile à jouer. Parce qu’il vous pousse à la faute. Et il vous épuise.

Tous les grands défenseurs vous le diront: il est très compliqué de défendre contre un tel déménageur, qui aime le contact et excelle dans le jeu dos au but, surtout quand il est soutenu par un autre attaquant. Chabbi l’a compris. L’animation à deux devant est pratiquement le seul changement apporté au système mis en place par Sellami, qui était déjà très bon. C’est une prise de risque. Mais elle est indispensable si le Raja veut aller plus le haut…

Une dernière chose. Big Ben, arrivé libre de Mazembe en 2019, sera de nouveau libre dans un an. Les verts ont tout intérêt à bétonner son contrat pour le garder le plus longtemps possible. Ou le céder au prix fort. A bon entendeur.

Par Footix marocain
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