C’est le monde à l’envers. La Confédération africaine de football (CAF) vient d’annoncer les sanctions contre les Égyptiens du Zamalek suite aux événements qui ont entaché la finale retour de la Coupe de la CAF contre la Renaissance sportive de Berkane (RSB), disputée le 19 mai dernier au Caire. Le club cairote écope d’une amende de 200.000 dollars ainsi qu’une sanction de 4 matchs à huis clos, dont 2 avec sursis.
Pire encore, l’instance dirigeante du football continental a tranché sur le quart de finale de la même compétition entre la RSB et les Libyens d’Abu Salim. Le milieu de terrain des Oranges Omar Arjoun a écopé de 4 matchs de suspension et le club de l’Oriental d’une amende de 45.000 dollars. Pour leur part, les joueurs du club libyen, Hosam Alabani et Mesdeq Al Amami, ont reçu respectivement 8 et 4 matchs de suspension.
La CAF a examiné la finale et un quart de finale et oublié la demi-finale entre la RSB et les Algériens de l’USMA. Une rencontre sortie de son contexte purement sportif et instrumentalisée politiquement par la junte algérienne. Aucun des deux matchs (aller et retour) n'a été disputé, les joueurs d'Alger ayant refusé de jouer, car une carte intégrale du Maroc figurait sur le maillot de Berkane.
Une attitude qui confirme les révélations du journaliste algérien Yazid Ouahib, qui se dit très proche du président de la Fédération algérienne de football (FAF), Walid Sadi. Dans une émission télévisée tournée quelques jours après le 74e Congrès de la FIFA qui s’est tenu du 13 au 17 mai à Bangkok, en Thaïlande, Ouahib a assuré que Sadi avait rencontré le président de la CAF, Patrice Motsepe, et le SG de l’instance panafricaine, Véron Mosengo-Omba. Le SG de la CAF aurait, toujours selon les dires du journaliste, accepté de reporter la réunion du Jury disciplinaire, qui devait se tenir le mercredi 15 mai, et ainsi les sanctions contre le club algérien après la décision du Tribunal arbitral du sport.
Pour rappel, l’instance basée à Lausanne, en Suisse, avait rejeté, le vendredi 10 mai, la requête présentée par la FAF et l’USMA concernant l'appel contre la décision de la Commission d’appel de la Confédération africaine de football (CAF), émise le 30 avril. Cette dernière avait statué sur la défaite aller-retour de l'équipe algérienne et la qualification de l'équipe de la Renaissance sportive de Berkane (RSB) pour la finale de la Coupe de la CAF.
Le TAS avait également rejeté, le 3 mai, une autre demande urgente de la Fédération algérienne de football d'ouvrir le dossier du match aller. Le dossier a été classé parmi ceux qui suivront la procédure normale et seront examinés après le match retour de la finale.
Le 26 avril, le TAS avait rejeté une autre requête urgente de la FAF visant «à suspendre immédiatement» l’exécution de la décision de la CAF qui avait validé les maillots de la RSB, floqués de la carte intégrale du Royaume.
«Cette demande a été rejetée ex parte par la présidente de la Chambre d’appel du TAS», expliquait l’instance dans un communiqué publié le jeudi 2 mai.
