Effectué ce vendredi 5 décembre au John F. Kennedy Center for the Performing Arts de Washington, le tirage au sort de la Coupe du Monde United-2026 a placé le Maroc dans la poule C avec le Brésil, l’Écosse et Haïti.
La Seleção en épouvantail
Le Brésil, cinquième nation au classement FIFA et fort de ses cinq couronnes mondiales (1958, 1962, 1970, 1994 et 2002), impose naturellement le respect.
Maroc et Brésil se sont affrontés à trois reprises dans leur histoire. La première, un match amical disputé le 9 octobre 1997 à Belém, avait tourné en faveur de la Seleção (2-0). La seconde confrontation, lors du Mondial 1998 le 16 juin à Nantes, s’était également soldée par une victoire brésilienne (3-0).
Mais le troisième acte a changé la dynamique: le 25 mars 2023 à Tanger, les Lions de l’Atlas ont renversé le géant sud-américain et signé un succès historique (2-1).
Le sélectionneur Carlo Ancelotti n’a pas hésité à qualifier le groupe de «difficile» et le Maroc de «très bon», rappelant la réalisation historique des coéquipiers d’Achraf Hakimi au Mondial Qatar-2022.
Le Brésil a d’ailleurs connu une période délicate après cette compétition, puisqu’il a vu défiler trois sélectionneurs avant la nomination de l’Italien en mai dernier. Les coéquipiers de Marquinhos ont démontré des failles notamment lors des éliminatoires sud-américaines avec une lourde défaite (4-1) face aux Argentins, au mois de mars. Le Brésil n’a fini que 5e avec 28 points (8 victoires, 4 nuls et 6 défaites).
Le mystère demeure également autour de la participation de Neymar, meilleur buteur de l’histoire du Brésil (79 buts), absent depuis sa grave blessure au genou le 17 octobre 2023. Ancelotti affirme qu’il fera un choix au mois de mai.
Lire aussi : Carlo Ancelotti, sélectionneur du Brésil: «Le Maroc est l’équipe la plus dangereuse du groupe»
L’Écosse, un bon test
L’Écosse, 36e nation au classement FIFA, retrouve la Coupe du Monde pour la première fois depuis France 98. 28 ans plus tard, la Tartan Army a largement battu le Danemark (4-1) à Hampden Park, pour se hisser en tête du groupe C de la Zone Euro et filer au Mondial nord-américain.
Les Écossais ont commencé par un nul à Copenhague (0-0), avant d’enchaîner trois victoires (2-0 puis 2-1 contre la Biélorussie et 3-1 contre la Grèce), avant de trébucher contre le Grèce (3-2). Mais un faux pas inespéré des Danois contre la Biélorussie (2-2), puis la victoire face à ce même adversaire a libéré des Écossais miraculés.
Cette génération s’appuie sur des joueurs de qualité, à l’image d’Andy Robertson (Liverpool), Scott McTominay (SSC Napoli) ou encore John McGinn (Aston Villa). Pourra-t-elle permettre à la Tartan Army de passer un palier? Car l’Écosse n’a jamais dépassé le stade de la phase de groupes en sept participations à la Coupe du Monde.
L’unique confrontation entre le Maroc et l’Écosse remonte au 23 juin 1998, à Saint-Etienne, lors du Mondial français et les Lions l’avaient naturellement emportée (3-0).
Haïti, la belle histoire
Haïti retrouve la Coupe du Monde pour la première fois depuis 1974. Les Grenadiers ont surpris en sortant d’une poule de CONCACAF particulièrement relevée.
Haïti a dû passer par deux tours de qualification. Il s’est d’abord classé deuxième du groupe C, derrière l’affolant Curaçao, après trois victoires et une seule défaite, contre la Blue Wave (5-1).
Haïti a surtout décroché la première place d’un groupe C, particulièrement relevé, devant le Costa Rica et le Honduras, deux grand habitués du Mondial. Ils ont pris 4 points aux premiers et n’ont concédé qu’une seule défaite, face aux seconds (3-0).
Les Lions de l’Atlas affronteront les Grenadiers, 84e au classement FIFA, pour la toute première fois de leur histoire.








