À seulement 16 ans, la Lioncelle de l’Atlas Romaïssa Ihssan s’apprête à vivre un moment unique dans sa jeune carrière: disputer une Coupe du Monde féminine U17 dans son propre pays, le Maroc. Entre la pression, la fierté et l’envie de briller, la jeune joueuse s’est confiée, dans un entretien avec la FIFA, sur ses attentes pour ce tournoi international.
Elle a d’abord insisté sur son lien profond avec le Maroc et l’importance de porter le maillot national: «je suis très attachée à mes racines. Porter ce maillot, c’est une manière d’honorer ma famille, mes origines, et surtout de représenter un pays qui a beaucoup de potentiel dans le football féminin. C’est donc une immense fierté et une très grande responsabilité. La première fois que j’ai mis les pieds au Maroc, c’était à l’occasion de mon premier rassemblement avec l’équipe nationale. J’ai immédiatement compris que j’étais à ma place.»
Elle a ensuite évoqué le caractère unique de cette expérience à domicile: «franchement, jouer une Coupe du Monde, c’est un rêve. Mais la disputer chez soi, c’est vraiment exceptionnel. Représenter ce maillot, dans cette grande compétition, devant notre public, nos familles… C’est quelque chose qui s’annonce magique. On sent une vraie énergie autour de nous et un grand soutien de tout un peuple qui va nous porter.»
Pour elle, cet événement dépasse le simple cadre sportif et pourrait inspirer toute une génération: «je pense que ça va changer beaucoup de choses. Toutes les petites filles au pays vont voir qu’il est possible de rêver grand et de jouer au haut niveau. Et connaissant notre peuple, je pense qu’il y aura vraiment beaucoup de monde dans les stades. La Fédération Royale Marocaine de Football est vraiment derrière nous. On est dans les mêmes conditions que les garçons. Et on a un peuple avec un grand cœur. Si nos performances peuvent permettre d’encourager encore plus de gens à investir dans les infrastructures et la formation des jeunes filles, alors on aura rempli notre mission».
Lire aussi : Mondial féminin U17 Maroc-2025: le ballon officiel présenté à Rabat
Elle a également mis en avant le travail collectif fourni depuis plusieurs mois: «depuis le début de l’année, on travaille très dur sur le terrain comme en dehors. On a un staff très complet qui nous encadre. Il y a plusieurs kinés, les préparateurs physiques, les entraîneurs, l’analyste vidéo. On est vraiment dans de bonnes conditions pour travailler. On a joué plusieurs matchs amicaux et ça va continuer jusqu’à la compétition. Dans notre équipe, il y a une vraie solidarité. On se pousse les unes et les autres à donner le meilleur. Ça représente les valeurs de notre pays.»
Enfin, la milieu de terrain se projette sur la compétition et le défi que représentent de grandes nations du football: «avec les filles, on en avait discuté et on voulait tomber sur des nations comme la France, l’Italie, l’Espagne… Ce sont des équipes avec beaucoup de qualités. Mais en Coupe du Monde, toutes les équipes ont de la qualité donc on va donner le meilleur pour bien représenter le Maroc et respecter tous nos adversaires».
La sélection nationale a hérité, lors du tirage au sort, du groupe A du tournoi, aux côtés du Brésil, de l’Italie et du Costa Rica.
Pour rappel, cette édition 2025 réunit, pour la première fois, vingt-quatre équipes, contre seize auparavant. Elle se tiendra du 17 octobre au 8 novembre.






