Abdelssalam Belkchour, président de la Ligue nationale de football professionnel, a annoncé une nouvelle d’importance pour les deux géants casablancais, le Raja et le Wydad. L’idée de doter chaque club de son propre stade, longtemps évoquée, semble désormais entrer dans une phase concrète.
Invité de l’émission «Replay» sur la chaîne 2M, Belkchour a expliqué qu’il «est temps que chaque club dispose de son enceinte». Selon lui, le projet envisagerait un stade à Tessema pour le Raja, tandis qu’un autre stade pourrait voir le jour dans la zone de Bourgogne ou El Hank au profit du Wydad. Une réflexion qui marque une rupture avec le modèle historique partagé autour du complexe Mohammed V.
Le président de la LNFP a précisé qu’il a déjà tenu des discussions avec Mohamed Mhidia, wali de la région Casablanca-Settat. D’après lui, ce dernier suit de près les dossiers liés aux infrastructures sportives de la ville, notamment les travaux menés ces dernières années au complexe Mohammed V et au stade Larbi Zaouli. «Un club doit avoir sa maison», a insisté Belkchour, soulignant que posséder un stade permettrait aux clubs de mieux organiser leurs activités et de générer de nouvelles ressources, notamment via des boutiques officielles et une meilleure exploitation commerciale.
Belkchour a toutefois tenu à rassurer les supporters: la construction de deux stades privés ne signifie pas l’abandon du complexe Mohammed V, qui resterait un équipement central dans l’écosystème footballistique de Casablanca.
La question des ressources reste cependant clé. Le responsable a indiqué qu’une «combinaison financière» est en cours d’élaboration, réunissant le Conseil de la ville, le Conseil régional, la Fédération royale marocaine de football et le ministère chargé des Sports. Une démarche qui vise à éviter que la charge ne repose exclusivement sur les clubs, déjà fortement sollicités sur le plan budgétaire.
Pour le Raja comme pour le Wydad, l’enjeu est de taille. Les fermetures répétées du complexe Mohammed V, liées aux travaux, ont souvent pénalisé les deux clubs, tant sportivement que financièrement. Disposer d’un stade propre signifierait plus de stabilité, une meilleure expérience pour les supporters et un pas déterminant vers la professionnalisation totale.














