Elles y ont cru jusqu’au bout. Les Lionnes de l’Atlas ont frôlé l’exploit, samedi soir au Stade olympique de Rabat, en finale de la Coupe d’Afrique des Nations féminine Maroc-2024. Portées par un public en fusion, elles ont mené au score face au Nigeria, avant de céder dans les dernières minutes (3-2). Une défaite au goût amer, mais un match qui restera dans les mémoires.
Dès les premières minutes, les joueuses de Jorge Vilda ont affiché leurs intentions. Solidaires, engagées, appliquées dans les transmissions et conquérantes dans les duels, elles ont su faire déjouer l’ogre nigérian. La récompense arrive vite: à la 12e minute, Ghizlane Chebbak envoie une frappe limpide depuis l’extérieur de la surface. 1-0. Le stade explose. Le Nigeria est sonné.
Et ça ne s’arrête pas là. Douze minutes plus tard, Hanane Aït El Haj déborde côté gauche et centre parfaitement pour Sanaa Mssoudy. Son tir croisé ne laisse aucune chance à la gardienne nigériane. 2-0.
Mais voilà, le Nigeria reste le Nigeria. Nonuple championne, meilleure attaque du tournoi, une équipe qui ne lâche jamais. À la reprise, les Super Falcons imposent un rythme fou. À force de pousser, elles obtiennent un penalty transformé par Ijeoma Okoronkwo (64e), puis égalisent par Folashade Ijamilusi (71e), avant qu’Onyi Echegini ne crucifie les Marocaines en toute fin de match (88e).
Le scénario est cruel. Le Maroc menait, dominait, maîtrisait. Mais la fatigue, accumulée au fil d’un tournoi éprouvant, a fini par peser lourd. Il n’empêche: les coéquipières de Zineb Redouani ont réussi ce qu’aucune autre équipe n’avait fait dans cette CAN. Elles ont fait douter la meilleure défense du tournoi.
Dans les tribunes, de nombreuses personnalités ont assisté à cette finale de haut niveau: Gianni Infantino, président de la FIFA, Patrice Motsepe (CAF), Fouzi Lekjaa (FRMF) ou encore le ministre marocain des Sports, Mohamed Saad Berrada.
La médaille de bronze est revenue au Ghana, tombeur de l’Afrique du Sud lors du match de classement disputé vendredi à Casablanca (1-1, 4-3 t.a.b).
Ce soir-là, les Lionnes n’ont pas remporté le trophée. Mais elles ont conquis les cœurs. Et posé les bases d’un futur encore plus grand.
