Le FC Barcelone et certains de ses anciens dirigeants font actuellement l’objet d’une enquête pour des paiements présumés, de plus de 7,3 millions d’euros, que le club aurait versés à José María Enríquez Negreira, ancien vice-président du Comité technique des arbitres (CTA), entre 2001 et 2018, selon une plainte qui a provoqué un séisme dans le monde du football espagnol.
La justice tente de déterminer si ces paiements ont pu servir à influencer d’une manière ou d’une autre les arbitres et la compétition, ce que le club nie, affirmant qu’ils concernaient des rapports pour conseiller le club sur des questions d’arbitrage.
« Aujourd’hui, il est clair que bon nombre des théories avancées ces dernières années ont été réfutées », a assuré Josep Maria Bartomeu aux journalistes à la sortie du tribunal.
« Il a été précisé qu’il existait des services de consultation sportive, de rapports d’arbitrage, de conseils d’avant et d’après-match, et que ces services donnaient lieu à une contrepartie financière », a affirmé celui qui a présidé le club entre 2014 et 2020.
Son prédécesseur, Sandro Rosell (2010-2014), est sorti sans faire de déclaration. Lors de son audience à huis clos, au cours de laquelle il n’a répondu qu’aux questions de son avocat, l’ancien dirigeant a également soutenu que les paiements correspondaient à des services de conseil sportif et n’avaient eu à aucun moment l’objectif d’acheter les arbitres ou de fausser la compétition.
Selon plusieurs médias espagnols, tous deux auraient aussi affirmé que ces paiements avaient été hérités de directives antérieures.
Outre MM. Rosell et Bartomeu, d’autres personnes faisant l’objet d’une enquête, comme le fils d’Enríquez Negreira, ont également été auditionnées jeudi.
Selon le parquet, le Barça a cessé ses paiements en 2018 en raison du départ de Negreira du Comité technique des arbitres, au moment où Luis Rubiales a pris la tête de la Fédération espagnole de football.
Saisi par le fisc sur de possibles irrégularités dans le paiement des impôts d’une entreprise appartenant à M. Negreira, vice-président du CTA de 1994 à 2018, le parquet espagnol avait ouvert une enquête préliminaire au printemps 2022.
