Les troubles qui ont agité la petite ville de Torre Pacheco, dans le sud de l’Espagne, sont encore dans les esprits. Si le gouvernement espagnol a directement accusé l’extrême droite d’attiser la haine et de provoquer une véritable chasse aux sorcières à l’encontre des migrants, principalement marocains, les politiques migratoires continuent de faire débat.
Interviewé par le média catalan «Betevé», Omar El Hilali, n’y est pas allé de main morte. Pour le défenseur marocain, «ceux qui viennent pour délinquer, et qui sont une minorité, devraient être renvoyés dans leurs pays d’origine».
Lire aussi : Troubles à Torre Pacheco: huit arrestations, l’extrême droite espagnole officiellement pointée du doigt
Né à l’Hospitalet de Llobregat (près de Barcelone), dans une fratrie de six, El Hilali souligne les effets néfastes de cette minorité sur l’écrasante majorité des immigrés. «La majorité des gens qui viennent ici (en Espagne, ndlr), pas seulement du Maroc, mais de la Roumanie ou d’ailleurs, viennent pour travailler et gagner leur pain quotidien. Mais il y a aussi une minorité qui n’a pas cette même idée en tête et qui finit par entacher notre image».
Pour le défenseur de l’Espanyol Barcelone, la solution n’est pas bien compliquée. «Je ne sais pas comment c’est au niveau de la loi, mais la personne qui ne vient pas ici pour travailler, qui obtient des opportunités mais qui ne veut pas les saisir, n’a pas d’autres options que de rentrer de là où elle vient. Elle nous fait du mal».
El Hilali revient également sur les épisodes de racisme dont lui et sa famille continuent de souffrir. «Ma mère a été accusée d’avoir volé dans un supermarché, et quand je suis arrivé sur les lieux et qu’on m’a reconnu, la situation a rapidement changé et on lui a demandé pardon», raconte l’international marocain. «Les gens qui ne savent pas que je suis footballeur me regardent mal, comme si j’avais commis 40 délits», regrette-t-il.
