Exclu360. «La saison de Hakimi est éblouissante»: Joseph-Antoine Bell croit à un sacre au Ballon d’Or

Achraf Hakimi peut-il prétendre au Ballon d’Or? Brillant avec le PSG comme avec l’équipe nationale, le Lion de l’Atlas ne cesse d’impressionner par sa régularité et son impact. Parmi ceux qui saluent sa saison remarquable, l’ancien gardien du Cameroun, Joseph-Antoine Bell, livre son regard pour Le360 Sport et évoque sans détour les chances du Marocain dans la course au Ballon d’Or.

Le 22/07/2025 à 16h50

Passé par des clubs comme Marseille, Saint-Étienne ou Bordeaux, Joseph-Antoine Bell, ancien international camerounais, double vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations (1984 et 1988), dresse le portrait, d’Achraf Hakimi, un joueur complet, constant, et aujourd’hui mûr pour viser les plus grandes récompenses individuelles. Admiratif du latéral marocain, il salue une saison pleine de maîtrise, marquée par une capacité à briller dans les deux phases du jeu, sans jamais trahir l’équilibre de son équipe.

«C’est une saison d’accomplissement total. Éblouissante»

—  Joseph-Antoine Bell

«C’est une saison d’accomplissement total. Éblouissante», nous a d’abord lancé Joseph-Antoine Bell. Avant d’ajouter: «Achraf a régulièrement été bon, s’améliorant encore saison après saison. Jamais décevant. Son travail défensif est bien fait, et il participe totalement aux attaques sans retenue, mais sans déséquilibrer le jeu de son équipe».

Pour l’ancien gardien des Lions indomptables, Hakimi a le profil pour viser les plus hautes distinctions individuelles, même si la concurrence reste rude: «Le Ballon d’Or est une récompense que se disputent les meilleurs de tous les postes. Il y a donc forcément de la concurrence, et ce n’est pas un objectif qu’Achraf s’est fixé, sans se l’interdire pour autant. D’ailleurs, RFI lui a largement attribué le titre de meilleur joueur africain de Ligue 1. Alors pourquoi pas?»

L’ancien international camerounais insiste sur l’importance des distinctions pour les joueurs africains, tout en relativisant la visibilité accordée à certains postes: «Qu’un Africain soit récompensé ou distingué est toujours une satisfaction nationale et africaine. Mais je pense qu’il y a longtemps que l’Afrique a prouvé qu’elle pouvait, au niveau individuel surtout, rivaliser avec tous les autres».

«Les défenseurs ne sont pas sous-estimés, mais c’est le jeu même qui veut cela»

—  Joseph-Antoine Bell

Bell revient sur les progrès du football africain et les défis à relever, tout en estimant que «l’Afrique progresse» et que «la demi-finale du Maroc l’a confirmé lors de la dernière Coupe du monde, au Qatar en 2022». Mais il met en garde: «Beaucoup reste à faire, et il faut poursuivre les efforts».

Enfin, le meilleur gardien du championnat de France en 1986, 1987 et 1988 souligne que «tous ces joueurs africains dans les grands clubs contribuent à tirer leurs sélections vers le haut, mais la clé reste quand même l’organisation des fédérations nationales».

Cette saison, ce sont les chiffres du Lion de l’Atlas qui parlent d’eux-mêmes: 55 matchs disputés en club, 11 buts, 16 passes décisives et un quadruplé historique avec le PSG (Ligue 1, Coupe de France, Ligue des champions, Trophée des champions), sans oublier une finale de Coupe du monde des clubs.

Hakimi a surtout répondu présent dans les grands rendez-vous: buteur en quart, en demi puis en finale de la Ligue des champions.

Avec la sélection, Hakimi a brillé également. Aux Jeux Olympiques de Paris, il a emmené les Lionceaux de l’Atlas jusqu’à la médaille de bronze.

Par Anas Zabari
Le 22/07/2025 à 16h50