À Bâle, où il évolue depuis septembre 2025, Ibrahim Salah retrouve du rythme et de la responsabilité. L’ancien joueur du Stade Rennais l’assure, venir au FC Bâle était un choix réfléchi.
«J’ai eu plusieurs propositions, dont l’Espagne. Mais la saison dernière, je n’avais pas beaucoup joué. Ici, je suis venu pour du temps de jeu. J’ai même fait un effort sur le salaire parce qu’il y a la CAN et le Mondial qui arrivent. Je voulais montrer qui je suis», confie-t-il à TFT Morocco.
Et côté sélection, Salah n’a jamais hésité lorsqu’il s’est agi de choisir le Maroc. «J’aime trop mon pays. J’y allais chaque année, toute ma famille est là-bas. Le choix était logique». Et ce lien, il l’a pleinement ressenti lors de la CAN U23 remportée à domicile en 2023 face à l’Égypte (2-1). «C’était incroyable. Deux jours avant la finale, je m’étais foulé la cheville. Je rentre quand même, avec Bouchouari et Targhalline, on change le match… Le stade était plein. Là, j’ai compris la force des supporters marocains».
Quelques temps plus tard, l’appel de Walid Regragui pour intégrer les Lions de l’Atlas reste l’un des grands moments de sa carrière. «La liste était sortie, et juste après le coach m’appelle. Il me dit: “Mon petit, je t’ai sélectionné, on se verra au centre.” Au début t’y crois pas. Puis tu vois la réaction de tes proches… C’est une fierté».
En arrivant à Maâmora, il est frappé: «Y’a pas deux centres comme ça, je pense. Il y a tout. Si t’y arrives pas là-bas, c’est que le problème, il vient de toi».
Salah a également glissé un mot sur Achraf Hakimi dans la précédente course au Ballon d’Or: «Pour moi, il devait être dans le top 3. Il a tout gagné: Ligue des Champions, il marque en phases finales, les JO…»
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L’entretien prend ensuite des airs de discussion entre amis lorsque Bilal El Khannouss apparaît, juste après la défaite de Stuttgart face au FC Bâle en Ligue Europa (2-0). Les deux Marocains se taquinent naturellement, complices, comme toujours.
«Ça fait six ans qu’on s’est affrontés pour la première fois, dans un match de quartier. Lui commence à Gand, moi à Genk, et aujourd’hui on se retrouve en Europa League. Ça fait plaisir. On a vécu la CAN U23 ensemble, la victoire contre le Brésil…», sourit El Khannouss, après la défaite en C3.
Cette génération a grandi ensemble, sur le terrain et en dehors. «On était une bande de potes, et on jouait une CAN», lâche Salah simplement, en évoquant Saibari ou Ez Abde.
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À l’approche de la prochaine CAN au Maroc, l’optimisme est là. «Je suis à une vingtaine de sélections, c’est toujours une fierté», glisse Bilal El Khannouss. «L’objectif, c’est de prendre des titres. On a un bon groupe, on a tout pour réussir».
Salah abonde: «Ce qui a été créé au Mondial du Qatar, on peut le refaire ici. Tout le monde sera derrière nous. On va recréer la même ambiance, mais à la maison».




