Maroc-Mozambique: l’essentiel de la conf’ de Walid Regragui

Le sélectionneur national, Walid Regragui

Après la victoire (1-0) contre le Mozambique en amical, ce vendredi 14 novembre au Grand Stade de Tanger, le sélectionneur national s’est exprimé en conférence de presse.

Le 14/11/2025 à 22h22

Walid Regragui a salué le contenu proposé par son équipe face au Mozambique, un match «avec beaucoup d’occasions, beaucoup de tirs et beaucoup de rythme».

Le sélectionneur retient surtout «l’attitude des joueurs, notamment en première mi-temps», regrettant simplement qu’Ayoub El Kaabi n’ait pas «marqué le deuxième but».

Pour lui, cette rencontre s’inscrit dans la continuité: «c’est un match qui va dans le sens des derniers: une équipe en bloc bas, qui attend les opportunités… mais on a trouvé la clé encore une fois. On gagne comme une grande équipe.»

Regragui a félicité Anass Salah-Eddine pour ses débuts: «je suis content de sa rentrée. Il découvre l’équipe nationale, une nouvelle défense, mais c’est satisfaisant. Je suis toujours compréhensif avec un premier match. Il est jeune, mais il a bien joué. Je veux le féliciter.»

Dans cette dynamique de nouveauté dans l’équipe, le sélectionneur a expliqué pourquoi Hamza Igamane a évolué à gauche: «c’est peut-être difficile pour lui dans ce système à trois. Mais je suis satisfait. Il a participé, il a créé des occasions. On a beaucoup d’options et de profils. À moi de choisir qui va débuter. Peut-être que contre une équipe qui laisse plus d’espaces, il pourra se frayer davantage d’occasions.»

Concernant ce poste dans cette attaque à 3, il avoue que «rien n’est acté. L’idée c’est de voir plusieurs joueurs, plusieurs systèmes, plusieurs options. (...) Hamza peut jouer deuxième attaquant ou seul en pointe. J’aime son tempérament, son envie.»

Sur Neil El Aynaoui, Regragui a été clair: «c’est un vrai joueur d’équipe, avec un gros volume de jeu. Il nous donne le style de Selim Amallah: beaucoup d’abattage, de compréhension du jeu. Quand il est à droite, avec Brahim qui a parfois du mal à se replacer, il remet de l’équilibre. Plus il avance dans l’équipe, meilleur il est. Je suis content qu’on l’ait récupéré.»

Bien que victorieux contre les Mambas ce vendredi, les Lions auraient pu faire gonfler le score tant le nombre d’occasions manquées a été important, et Regragui reconnaît un manque d’efficacité, sans s’alarmer: «par rapport au nombre d’occasions qu’on se crée, on ne marque pas beaucoup, c’est vrai. Mais ça dépend des matchs. Il n’y aura pas toujours la même efficacité. Le plus important, c’est comment on trouve les solutions, et on l’a fait pendant 17 matchs. Les supporters veulent plus de buts, je le sais. Mais c’est des cycles: concentration, fatigue… Parfois on marque un, parfois cinq. À la fin, on retient la victoire. Il faut juste être plus efficaces dans la surface adverse. »

Au sujet de la non-convocation de Souffian El Karouani, pourtant en pleine forme avec Utrecht (3 buts, 13 passes décisives) et dont l’absence a fait réagir, le sélectionneur tempère: «c’est mon choix. Vous voyez les passes décisives, moi je vois aussi la vie de groupe, et comment ça joue en Afrique. Quand Achraf (Hakimi) reviendra à droite, à gauche on aura plusieurs choix. (Youssef) Belammari aussi est un bon joueur, je vois sa qualité et son état d’esprit. El Karouani ne sera pas forcément absent de la CAN, au contraire.»

Il a également évoqué Omar El Hilali, lui aussi absent de ce rassemblement: «lui aussi peut être à la CAN. J’aime son état d’esprit. Il m’a dit qu’il continuerait à travailler, et c’est ce que je veux.»

Interrogé sur le style de jeu en bloc bas adopté par le Mozambique, comme par la majorité des sélections africaines affrontées ces derniers mois, le sélectionneur reconnaît la difficulté du système: «ce sont les matchs les plus difficiles dans le football. Si je voulais être arrogant, je dirais qu’on est sur 17 victoires de suite, donc ça fait 17 fois qu’on trouve les solutions à ce système. L’idéal, c’est de marquer rapidement le deuxième, mais quand il n’y a pas d’espaces, c’est compliqué. Aujourd’hui encore, j’ai été frustré: quand j’ai vu le penalty, je me suis dit qu’on pourrait marquer, puis en remettre un derrière… mais ça n’est pas arrivé.»

Et à l’approche de la CAN au Maroc (21 décembre-18 janvier 2026), Walid Regragui a rappelé: «la victoire est le plus important. Il faut arriver à la CAN avec cette mentalité. Si on gagne tous les matchs 1-0, tout le monde sera heureux.»

Pour rappel, les Lions retrouveront le Grand Stade de Tanger ce mardi 18 novembre pour conclure la trêve, cette fois face à l’Ouganda.

Par Magda Soltani
Le 14/11/2025 à 22h22