Les Lionceaux de l’Atlas U20 sont sacrés champions du monde, une première dans l’histoire du football marocain, toutes catégories confondues.
Sous la houlette de Mohamed Ouahbi, les Marocains ont dominé l’Argentine (2-0) en finale dans un Estadio Nacional de Santiago plein, avec la manière.
Et dans le stade mythique, les chants marocains, mêlés aux acclamations des Chiliens, ont formé une force incontestable qui a porté les Lionceaux jusqu’au sommet.
Naim Byar, prit par l’émotion, raconte: «On ne réalise toujours pas, Hamdoulilah, on est heureux. Merci au staff, aux supporters. Dès l’échauffement, on les a entendus, et on a senti qu’on était imbattable»
Othman Maamma, éclatant tout au long du tournoi et désigné meilleur joueur du Mondial, savoure ce moment historique: «C’est merveilleux. C’est pour le peuple, qui est resté tard pour nous regarder. Je suis meilleur joueur, et c’est grâce à mon équipe. On a fait un travail mémorable».
Le capitaine Hossam Essadak, lui, exprime toute sa gratitude envers les supporters, au Chili comme au Maroc «On va rentrer avec cette coupe maintenant... Hamdoulilah. On peut souffler, maintenant».
De son côté, Gessime Yassine peine encore à réaliser: «Personne ne croyait en nous, et aujourd’hui on marque l’histoire».
Et cette victoire, Mohamed Ouahbi, sélectionneur national et aussi artisan de ce parcours historique, l’avait pressentie. Le sélectionneur savait que ce groupe avait quelque chose de spécial: «Il y avait peu de personnes qui pensaient qu’on allait gagner le Mondial. Il y a comme un plafond de verre fissuré dans l’histoire du football marocain: le Qatar, les U23, les JO, la CAN... Et aujourd’hui, j’ai demandé aux joueurs d’officiellement briser ce plafond de verre. Je leur ai dit d’y croire, pour donner l’opportunité aux jeunes Marocains, pas seulement dans le football, de viser les étoiles».
Il rajoute: «je suis persuadé que cette victoire va en entrainer d’autres».
Lire aussi : À jamais les premiers: les Lionceaux de l’Atlas champions du monde U20
Le coach a aussi tenu à saluer l’état d’esprit et le sacrifice de ses joueurs: «Zabiri fait partie de ceux qui se sont battus pour venir. Gessime, Maamma… jusqu’à la dernière minute, ils ont insisté auprès de leurs clubs. Zabiri, je me souviens, a parlé avec son entraîneur une dernière fois: “Je veux aller au Mondial.” Son coach lui a répondu: “D’accord, mais tu risques de perdre ta place dans l’équipe.” Et lui a répliqué : “Je reviendrai avec la coupe et je finirai meilleur buteur”».
Avant de conclure, ému: «Ils se sont battus pour ça. C’est un grand signe de solidarité et d’esprit collectif. Je ne suis pas le meilleur entraîneur, je ne me considère pas comme tel… mais je suis l’entraîneur de la meilleure équipe, avec le meilleur staff».
Les Lionceaux de l’Atlas gravent leur nom en lettres d’or dans l’histoire du football mondial. Leur premier sacre planétaire, obtenu face aux plus grandes nations, consacre le travail et la génération dorée du football marocain.
