Pour Yanis Benchaouch, «le Maroc peut être aussi champion du monde avec les A»

Yanis Benchaouch

Après le sacre historique des Lionceaux de l’Atlas lors du Mondial au Chili, Yanis Benchaouch, gardien de but des U20 et de l’AS Monaco, est revenu sur cette aventure exceptionnelle.

Le 02/11/2025 à 10h38

Dans un entretien accordé à Foot Mercato, le portier de 19 ans s’est confié sur son parcours et sur le triomphe de l’équipe nationale U20. Vainqueur mais blessé avant la finale, Benchaouch avoue ne pas être encore redescendu de son nuage: «c’est un sentiment inexplicable. On n’arrive pas à se rendre compte de ce qu’on a fait. Mais de retour au club, je suis obligé de repartir au travail et de continuer à progresser».

Le jeune portier estime que le succès des Lionceaux n’est pas le fruit du hasard. «Sur le moment, c’est un exploit. Mais si on regarde maintenant avec toutes les catégories, tout ce qu’on fait, ça ne l’est pas forcément, parce que c’est un travail qui dure depuis 10 ans pour arriver à ce moment-là», affirme-t-il.

Avant de préciser que «si on continue à bien travailler comme ça et qu’on est motivé pour le faire, il n’y a aucune raison qu’on ne puisse pas être champion du monde avec les A aussi.»

Sur instructions du roi Mohammed VI, la sélection nationale s’est vue réserver, le mercredi 22 octobre, un accueil digne des héros de cet exploit sportif historique inédit. Une reconnaissance qui a profondément touché le gardien monégasque: «quand on est arrivés et qu’on a été reçus par Son Altesse royale le Prince héritier Moulay El Hassan au palais, on a compris que c’était quelque chose d’immense. Et après, avec le bus dans Rabat, on a vu qu’on avait touché tout le peuple marocain. C’était vraiment magnifique

Touché lors de la demi-finale face à la France, Benchaouch, n’a pas disputé la finale, mais a apporté tout son soutien à ses coéquipiers jusqu’au bout.

«Après ma sortie, je savais qu’il y avait très peu de chances que je joue la finale. Les examens l’ont confirmé le lendemain. C’est un sentiment un peu de frustration, parce qu’on se dit que j’aurais pu la jouer et que c’était peut-être le meilleur match de la compétition. Mais j’ai vite switché en me disant qu’il fallait motiver les autres et être derrière eux pour gagner la Coupe. Parce que, titulaire ou non, sur le banc ou en tribune, tu restes champion du monde. Peu importe comment, tu l’es. C’est pour ça que je me suis dit qu’il fallait les motiver.»

Le jeune gardien de but, n’a pas oublié le rôle du coach des gardiens dans ses performances et celles de ses coéquipiers, «c’est aussi grâce au coach des gardiens Baqui, parce que sinon on n’en serait pas là aussi.»

Apparu sur le banc, en Ligue des Champions avec l’équipe A de l’AS Monaco, le jeune gardien garde la tête froide et fixe ses priorités. «Je veux découvrir le monde pro, gratter des minutes, et pourquoi pas un jour, gagner la Coupe du Monde avec les A. Yassine Bounou est pour moi le plus grand gardien de l’histoire du Maroc. Je ferai tout pour lui succéder», déclare-t-il.

Par Omar Nabile
Le 02/11/2025 à 10h38