Révélé en Serie A et désormais fer de lance de Sassuolo, le Lion de l’Atlas Walid Cheddira vit une nouvelle étape de sa carrière avec ambition, après plusieurs expériences entre la Liga et la Serie A. L’attaquant marocain de 26 ans s’est confié au micro du club neroverde pour une interview exclusive, en parlant de son adaptation sous les ordres de Fabio Grosso, de ses objectifs en championnat italien, de ses souvenirs inoubliables du Mondial 2022 au Qatar avec la sélection marocaine et des valeurs familiales qui l’ont façonné.
Sur son arrivée à Sassuolo et sa relation avec son entraîneur Fabio Grosso, Cheddira ne cache pas sa satisfaction: «Mister Grosso, dès son arrivée, m’a immédiatement souhaité la bienvenue, il m’a tout de suite fait sentir comme chez moi et c’est quelque chose de très important. Il m’a transmis une grande confiance. Sur le terrain, c’est un entraîneur très préparé, et j’aime beaucoup ses entraînements car il combine la partie tactique, physique et technique dans chaque séance, et ça me plaît énormément».
Concernant les ambitions du club pour cette saison, l’attaquant reste lucide sur la difficulté du championnat italien: «Le Sassuolo devra disputer un championnat très difficile, car nous savons tous à quel point la Serie A est exigeante. Mais en donnant le maximum et en luttant match après match, notre objectif est de maintenir le club dans l’élite, pour ensuite repartir et ramener ce club là où il mérite d’être».
Revenant sur ses premiers pas avec le ballon, Cheddira garde un souvenir intact de ses débuts: «J’ai découvert cet amour pour le football en jouant vraiment partout, que ce soit dans le parc près de chez moi ou sur la place de Loreto, où je jouais souvent avec les autres enfants, un peu comme du “football de rue”. J’en garde de merveilleux souvenirs, je m’amusais énormément et les journées passaient à une vitesse folle».
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Parlant de sa famille, Walid met en avant les valeurs qui l’ont forgé: «Nous sommes une famille très unie, très soudée. Nous nous suivons souvent, nous nous voyons fréquemment. Mon père, lorsqu’il était plus jeune et même à l’adolescence, jouait au football au Maroc. Il me donne encore aujourd’hui des conseils après mes matchs pour m’aider à m’améliorer. Nous sommes une famille de sportifs : mon frère joue lui aussi au football. Quand nous étions petits, nous jouions à la maison avec un ballon en mousse. Une fois, je ne me souviens plus exactement comment, on a cassé quelque chose et ma mère s’est mise à crier».
«L’école, pour mes parents, n’a jamais été un plan B mais bien le plan A... L’école passait avant tout le reste. Ils nous ont poussés à terminer tous nos cursus: mon frère et moi avons terminé nos études, et ma sœur est même diplômée avec un master... Nous sommes une famille de culture marocaine, nous avons grandi avec les valeurs de la tradition marocaine à la maison. Mais évidemment, étant nés en Italie, nous sommes aussi très habitués à la culture italienne. Il y a donc ce mélange: la tradition marocaine à la maison, la culture italienne à l’extérieur, ce qui crée une belle combinaison dans notre famille», a-t-il ajouté.
Interrogé sur sa première convocation en sélection marocaine, le joueur se remémore un moment fort: «Mon expérience en équipe nationale a commencé lorsque j’étais à Bari, quand le sélectionneur Walid Regragui m’a convoqué pour un rassemblement contre le Chili. C’était ma première convocation, un rêve pour moi. C’était magnifique d’être appelé en équipe nationale et d’enrichir mon bagage d’expérience. J’étais vraiment très heureux, je n’attendais que ça».
«Tout s’est très bien passé lors de ce stage, j’ai joué et j’étais très satisfait. Je savais qu’après ce rassemblement, la liste des joueurs retenus pour la Coupe du Monde, qui se jouait en décembre, allait être annoncée. Je me souviens que j’étais assis sur le canapé à suivre la diffusion en direct, nom par nom, des gardiens jusqu’aux attaquants. Quand il ne restait plus que trois noms et que les attaquants avaient presque tous été cités, j’avais presque perdu espoir. Et puis, au dernier moment, le sélectionneur a prononcé mon nom. J’ai sauté de joie, je n’y croyais pas, c’était une émotion unique», a-t-il confié.
Sur l’épopée historique du Maroc au Qatar, Cheddira a des étoiles plein les yeux: «Nous avons affronté l’Espagne, l’une des meilleures sélections, candidate au titre. Nous avons fait un match exceptionnel, et j’ai eu la chance de faire mes débuts en Coupe du Monde et d’aider l’équipe. Nous avons tenu jusqu’aux tirs au but que nous avons remportés, un moment fantastique. Atteindre les quarts de finale d’un Mondial, écrire l’histoire d’une équipe africaine et rendre des millions de Marocains heureux, c’était incroyable. Et ce n’était pas fini : en quart, nous battons le Portugal et nous voilà en demi-finale, parmi les quatre meilleures nations du monde. C’était un rêve éveillé, une émotion inoubliable».
Enfin, sur ses ambitions futures avec les Lions de l’Atlas, Cheddira reste déterminé : «Oui, absolument. La sélection marocaine reste toujours un objectif, quelque chose qui compte énormément pour moi. J’aime beaucoup les gens de la Fédération et j’aime profondément les supporters marocains. J’ai hâte de pouvoir à nouveau faire partie de cette aventure».




