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Italie: Naples au bord de l'éruption de bonheur

Naples n'est pas encore championne d'Italie, mais c'est tout comme. © Copyright : DR
Naples est un volcan au bord de l'éruption: Victor Osimhen et consorts peuvent mathématiquement assurer dimanche le troisième scudetto du club, plus de trois décennies après les deux premiers titres offerts par l'idole Maradona.
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Le Napoli sera officiellement champion s'il bat la Salernitana dans le derby de Campanie (coup d'envoi à 15h00), pour peu que la Lazio Rome - deuxième à 17 points - n'en ait pas fait autant contre l'Inter Milan à San Siro (12h30).

Après la victoire contre la Juventus (1-0) dimanche à Turin, nouveau pas vers un scudetto qui leur est promis depuis plusieurs mois dans cette saison quasi-parfaite, l'entraîneur Luciano Spalletti avait demandé d'attendre encore "un peu" avant de "faire sauter les bouchons et les coeurs".

Mais l'accueil réservé dans la nuit à ses joueurs par des milliers de tifosi avait déjà tout d'une fête "scudetto": drapeaux et chants à l'aéroport, puis scooters par dizaines suivant le car de l'équipe.

Dans les ruelles du centre comme dans les "quartiers espagnols" où trône la célèbre fresque de Maradona ou autour du stade portant le nom de l'idole argentine depuis sa mort en novembre 2020, cela fait des semaines que flottent les drapeaux "champions d'Italie" frappés du chiffre 3, comme troisième titre.

Record à battre 
Tout est prêt pour une éruption majuscule de bonheur dès dimanche. Les autorités ont d'aileurs préféré décaler de 24 heures le match, prévu initialement samedi, pour mieux canaliser la joie espérée de ces tifosi impatients.

Si le titre n'est pas validé dimanche, il faudra encore patienter quelques jours pour voir Naples sacré, soit jeudi lors du déplacement à Udine, soit le 7 mai à domicile contre la Fiorentina.

Mais si les planètes s'alignent dès dimanche, le Napoli deviendra le premier à assurer mathématiquement un scudetto si loin du terme de la saison, à six journées du baisser de rideau. Il ferait mieux que les quatre clubs sacrés champions avec cinq journées d'avance: la Juventus (2019), l'Inter Milan (2007), la Fiorentina (1956) et le Torino (1948).

Repris en 2004, en troisième division, par le producteur de cinéma Aurelio De Laurentiis, Naples va ramener en tout cas très probablement dans le sud un titre de champion monopolisé depuis 22 ans par trois clubs: la Juve, l'Inter Milan et l'AC Milan. Le trophée n'a jusqu'ici échappé que huit fois aux clubs du nord, dans l'histoire plus que centenaire du championnat.

L'équipe de Luciano Spalletti, encensée pour son jeu offensif et enthousiaste, dans le sillage des stars Victor Osimhen et Khvicha Kvaratskhelia, peut surtout rejoindre la génération Maradona, victorieuse de deux titres de champion mais aussi d'une Coupe d'Italie (1987) et d'une Coupe de l'UEFA (1989).

Vésuve sous surveillance 
"C'est dommage qu'il ne soit plus parmi nous" pour voir ça, déplorait ces jours-ci auprès de l'AFP l'ex-milieu brésilien Alemao, 61 ans, membre de l'équipe sacrée il y a 33 ans, le 29 avril 1990.

Eljif Emas, comme tous les joueurs de Naples, a hâte de voir se réveiller le volcan: "Je n'arrive pas à imaginer ce qui va se passer en ville", a-t-il dit à Radio Kiss Kiss.

"Mais pour l'instant, seule la Salernitana compte. Ce sera un adversaire difficile, personne n'a envie de voir une équipe gagner le scudetto contre elle. On ne doit pas se dire que c'est un match pour être champion, mais tout mettre pour l'emporter, le reste sera une conséquence", a ajouté le milieu macédonien.

Le président de la Salernitana a assuré que son équipe (14e), invaincue depuis huit matches, "ne fer(ait) pas de la figuration": "On est en forme, on fera le match", a promis Danilo Iervolino dans la Gazzetta dello Sport. Mais il sait aussi la "pression" qu'auront ses joueurs face à ce Naples prêt à exploser de bonheur.

Une éruption qui devra éviter les excès: l'Autorité du Parc National du Vésuve, le célèbre volcan surplombant la baie, a demandé aux supporters de renoncer à leur projet, réel ou pas, de fêter l'éventuel titre en allumant des fumigènes au sommet du cratère.

Par Le360 (avec AFP)
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