Les Égyptiens d’Al-Ahly sont marrants. Avec leur très médiatique président, Mahmoud Al-Khatib, un ancien grand joueur, ils tentent de faire croire que le choix de Casablanca pour abriter la finale de C1 entre le Wydad et Al-Ahly est un scandale. Rien n’est plus faux.
Le Maroc a présenté, très tôt, sa candidature via le complexe Mohammed V de Casablanca. L’Égypte ne l’a pas fait. Ensuite, il y a un cahier de charge, qui prend en compte les aspects techniques et sécuritaires liés à la ville et au pays d’accueil, qui vont des normes du stade aux conditions d’accueil ou de la qualité de retransmission. Et il y a un vote des instances exécutives de la CAF. Le dossier et le vote ont penché pour Casablanca, qui remplit toutes les cases. Dakar, choix par défaut, n’a pas été retenu. Donc, il n’y a rien à dire.
Et à présent, il faut jouer !
Parce que le foot, au final, c’est 11 joueurs contre 11. Sur un match, tout est possible. Et la règle du jeu ne changera jamais: il faut marquer plus que l’autre. Il n’y a pas d’autre moyen de gagner.
Pour écarter Orlando Pirates, le dernier obstacle sur le chemin du sacre en C3, Berkane a dû en passer, vendredi dernier, par l’épreuve des tirs au but. C’est un moment de vérité où plus rien ne compte. Il n’y a pas de coup de pouce possible. Chaque joueur est renvoyé à sa solitude. Il a fallu que le gardien Hamza Hamiani arrête un pénalty, et que les cinq tireurs désignés par la RSB marquent le leur. Le destin, c’est l’équipe sur le terrain qui l’écrit.
Quant au blabla et aux agitations dans les coulisses, dans les médias, c’est du folklore, un écran de fumée.
Al-Ahly tente de politiser la finale de la C1. Mais, à la fin, le 30 mai prochain à Casablanca, il s’agira d’un match de football où le meilleur gagnera. On applaudira si c’est Al-Ahly. Et on applaudira encore plus si c’est le Wydad, qui a déjà écarté trois gros morceaux (Zamalek, Belouizdad, Petro Atletico) pour parvenir en finale.
Le 30 juin, il va donc falloir parler foot, tactique, jeu, coaching, préparation physique et mentale. La finale se jouerait à Dakar ou ailleurs cela n’y changerait rien. C’est le terrain qui tranchera. Et là, on rappelle que ce n’est que la troisième finale de l’histoire qui se jouera en un match unique, one shot.
La CAF a justement laissé tomber la double confrontation le jour du scandale de Radès en 2019, quand la manche retour entre l’Espérance de Tunis et le Wydad a été interrompue à cause de l’absence de la VAR. Disputer la finale sur un seul match, c’est une manière de lutter contre l’arbitrage maison et de favoriser le jeu offensif.
La nouvelle règle a plutôt souri à Al-Ahly, qui a gagné les deux dernières éditions de la C1, et rêve de la passe de trois. Ce qui peut l’en empêcher, ce n’est pas le stade de Casablanca, ce n’est pas la CAF, mais le Wydad, tout simplement.
Comment faire face à Walid Regragui et à ses joueurs? C’est cela le problème d’Al-Ahly, et la solution n’est pas entre les mains du président Al-Khatib mais du coach Mosimane et du onze qu’il alignera sur le terrain.
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