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C1: Arsenal entre coup de mou et coup de sang

L'entraîneur espagnol d'Arsenal, Mikel Arteta, lors du match de Premier League face à West Ham, à Londres, le 7 mars 2020 © Copyright : DR
L'euphorie du début de saison s'est envolée à Arsenal après deux défaites d'affilée et une charge de Mikel Arteta contre l'arbitrage ayant provoqué l'émoi et des vives critiques envers l'entraîneur, sur la défensive avant la venue mercredi (21h00) de Séville en Ligue des champions.
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«Maintenant, on parle de Séville et du beau match qui nous attend demain», a soudain évacué l'Espagnol, visage fermé, mardi lors d'une conférence de presse tournant trop, à son goût, autour de la polémique arbitrale qu'il a lui-même lancée.

L'entraîneur des Gunners, éliminés mercredi à West Ham (3-1) en coupe de la Ligue, a sorti l'artillerie lourde samedi après le revers à Newcastle (1-0) en Premier League: «Cela fait vingt ans que je suis dans ce pays et maintenant j'ai honte. C'est une honte», a-t-il fulminé à propos du but, validé après un triple recours à l'assistance vidéo (sortie de balle, faute sur un défenseur et hors jeu).

Son club l'a publiquement soutenu par communiqué, mais cela ressemble à une goutte d'eau dans un océan de critiques.

La presse britannique égratigne avec force le Basque de 41 ans, accusé «d'alimenter une atmosphère dans laquelle les arbitres sont déjà devenus des figures de haine, de saper davantage la VAR, de blâmer quelqu'un d'autre pour ses propres défauts», comme l'écrit le Daily Mail dans son édition de mardi.

«Peut-être que la diatribe sur le but refusé de manière controversée visait à détourner l'attention, soit des échecs de son équipe, soit de la difficulté à se défaire d’une équipe que beaucoup pourraient dire inférieure à eux», a aussi grincé le Times.

- Choix contestés -
Pour nombre de commentateurs, la baisse de régime actuelle d'Arsenal s'explique davantage par la nervosité et les choix, parfois contestés, de son entraîneur, aux commandes depuis décembre 2019.

L'ancien milieu de terrain, qui a terminé sa carrière de joueur dans le club de Londres, persiste notamment à aligner avec régularité Kai Havertz, une des recrues dorées de l'été (75 millions d'euros payés à Chelsea, selon la presse), malgré son rendement famélique.

Samedi, l'Allemand a d'ailleurs frôlé le carton rouge en réalisant un tacle aussi «stupide» qu'inutile et dangereux, a écrit le Times, persuadé que ce geste répondait aux consignes de l'entraîneur: «Le fait que Mikel Arteta ait cherché à transformer le choc de samedi contre Newcastle United en bagarre témoigne d’une faiblesse qu’il voit peut-être dans son équipe».

La sortie aérienne manquée de David Raya, sur le but des Magpies, a aussi relancé le débat sur le poste de gardien de but.

Arrivé de Brentford mi-août, "Raya a été la grande décision d'Arteta cette saison, laissant tomber le populaire Aaron Ramsdale pour faire de l'Espagnol son numéro un", a rappelé la BBC. Or, "Si Raya avait arrêté le centre, comme il aurait dû le faire, le débat d'après-match n'aurait peut-être pas été aussi houleux".

- «Jugements honnêtes» -
Pour le Daily Mail, les événements du week-end renforcent l'idée que l'Espagnol «gère particulièrement mal» la pression. Et d'asséner: «Arsenal ne remportera pas le titre tant qu'il n'aura pas un manager qui assumera la responsabilité de ses propres décisions».

«Je suis le premier à me regarder dans un miroir», a répliqué mardi l'intéressé devant la presse, sans renier ses virulentes critiques d'après-match: «C'est mon devoir de me tenir devant vous et de porter des jugements clairs et honnêtes, qui reflètent la façon dont j'ai senti l'équipe jouer et les décisions qui ont été prises».

Arsenal sera en quête d'une parenthèse plus joyeuse en Ligue des champions face à un Séville FC convalescent, quinzième de Liga à quatre points de la zone rouge. En tête de leur groupe, les Gunners pourraient même se qualifier en huitièmes de finale en cas de victoire.

Ils seront toutefois privés de l'avant-centre Gabriel Jesus, passeur et buteur à l'aller en Espagne (2-1), et peut-être du meneur de jeu et capitaine Martin Odegaard, "incertain" selon Arteta.

Par Le360 (avec AFP)
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