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C1: Chelsea-Séville, la Cigale contre la Fourmi

Youssef En-Nesyri et Yassine Bounou devant le trophée de l'Europa Ligue © Copyright : DR
L'affiche Chelsea-Séville, qui ouvre mardi (21h00) le groupe E de la Ligue des champions en parallèle de Rennes-Krasnodar, ressemble à la fable de la Cigale et la Fourmi: des Londoniens dépensiers affrontent des Sévillans qui ont fait de leur parcimonie une force.
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Avec plus de 240 millions d'euros déboursés cet été pour faire venir Timo Werner, Kai Havertz, Ben Chilwell, Hakim Ziyech ou Edouard Mendy, sans oublier Thiago Silva qui a signé libre de tout contrat, les Blues ont relégué loin derrière la concurrence européenne sur le marché des transferts.

Le Real Madrid n'a acheté aucun joueur, Barcelone a passé son été à tenter de dégraisser et le Bayern Munich n'a que Leroy Sané à afficher comme recrue de poids.

Les hommes de Frank Lampard ne font pas pour autant figure d'équipe capable de briguer réellement la victoire finale en C1, tant ses achats semblent, pour le moment au moins, n'avoir réglé en rien ses tares déjà clairement identifiées l'an dernier.

Avec deux victoires seulement en 5 journées de championnat et 9 buts encaissés, la perméabilité de son arrière-garde reste alarmante et lui a coûté un match nul (3-3)samedi  contre Southampton, après avoir pourtant mené 2-0 puis 3-2.

En 43 matches sous les ordres de Lampard, les Londoniens ont vu leurs filets trembler à 63 reprises.

Kepa, hors de prix et hors de forme 

Les premiers buts de Werner et Havertz ce week-end laissent entrevoir une puissance offensive impressionnante, d'autant que Christian Pulisic et Ziyech ne sont pas encore au sommet de leur forme.

Mais les bourdes récurrentes de Kepa, dont Chelsea a fait le gardien le plus cher de l'histoire il y a deux ans, ont encore pénalisé son équipe samedi, illustrant presque jusqu'à la caricature les failles du modèle des Blues, chez qui prodigalité ne rime pas assez souvent avec rentabilité.

En plus des 80 M EUR investis pour l'arracher à l'Athletic Bilbao, Chelsea a dû en débourser presque 25 pour faire venir Mendy de Rennes il y a trois semaines.

Malheureusement pour eux, le Sénégalais risque de ne pas être remis d'une blessure à la cuisse droite mardi face aux Andalous et Lampard devra sans doute encore "composer" avec son gardien aussi hors de forme qu'il était hors de prix.

Le genre de dilemme aux antipodes de ceux que connaît Séville.

Si le club doit se résoudre, année après année, à voir partir ses meilleurs éléments vers de plus grosses écuries, il reste un outsider redouté au bilan européen (sur les dix dernières saisons) qui a de quoi rendre jaloux son futur adversaire.

Les Andalous ont ainsi amassé quatre trophées de Ligue Europa depuis 2010 (six au total, record absolu), dont le dernier cet été en écartant la Roma, Manchester United ou l'Inter Milan sur leur route.

Séville, "un monde parallèle" 

Même l'irrésistible Bayern Munich a eu besoin de la prolongation pour leur faire mettre genou à terre lors de la Supercoupe d'Europe (2-1 a.p.) le mois dernier.

"Séville a créé un monde parallèle où les fans sont heureux en ces temps difficiles", avait confié Monchi, l'emblématique directeur sportif du club et architecte de ce miracle permanent, cette semaine.

Mais l'une des plus grandes forces de Séville est aussi de ne pas laisser ses succès lui monter à la tête et Monchi lui-même admet que les chances de voir son club viser son premier titre de champion d'Espagne depuis 1946 sont, pour l'heure, minimes face aux ogres Real et Barça.

"Dans notre tête, le moment où nous aurons franchi un palier, c'est quand nous aurons atteint les 300 millions d'euros de chiffre d'affaires", a-t-il estimé, alors qu'en 2018-2019 le club n'a engrangé que 206 M EUR de revenus, moins que le budget transferts de Chelsea cet été.

La défaite samedi contre Grenade (1-0), mais en ayant joué la moitié du match à dix, était la première depuis février pour l'équipe emmenée par Julen Lopetegui.

Et après être allée décrocher le match nul au Camp Nou cette saison (1-1), ce n'est pas un déplacement à Stamford Bridge qui va l'effrayer.

Par Le360 (avec AFP)
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