C1: Juventus, la qualification pour éloigner la crise

"On doit atteindre le premier objectif, la qualification en huitièmes, pour nous prouver quelque chose à nous-mêmes. Parce que là, ça ne va pas". Nouveau centre de gravité de l'équipe depuis le départ de Cristiano Ronaldo, Paolo Dybala a sonné la mobilisation samedi après la quatrième défaite en onze journées de Serie A, contre l'Hellas Vérone (1-2).

Après un début de saison catastrophique, le pire depuis soixante ans, on pensait la Juve guérie après une série de succès sans brio mais reposant sur une solidité retrouvée, notamment contre Chelsea (1-0) en C1.

Las! Le nul heureux contre l'Inter Milan (1-1) puis les deux revers en championnat contre Sassuolo (1-2) et Vérone ont rappelé le manque de consistance de cette Juve reprise en main par Massimiliano Allegri.

Voilà la Juve (9e) repoussée à 16 points des co-leaders Naples et Milan, déjà mal en point dans la course au scudetto.

Signe que l'heure est grave, une mise au vert collective a été décrétée pour la semaine, selon la presse italienne, ce qui n'était pas arrivé depuis la saison 2015/16, déjà avec Allegri sur le banc: l'effet avait alors été immédiat, puisque les Bianconeri avaient ensuite enchaîné quinze succès consécutifs et avaient conservé leur titre en fin de saison.

"Changer d'attitude" 

Cette mise au vert "n'est pas une punition mais une volonté de comprendre: Allegri veut analyser avec son équipe ce qui s'est passé",  assurait lundi le quotidien sportif turinois Tuttosport.

"La Juventus sait (un peu) défendre, mais n'a pas d'idées sur la façon d'attaquer, sinon de donner le ballon à Dybala et d'espérer", a cinglé la Gazetta dello sport ce week-end en taclant plusieurs joueurs très décevants (Morata, Bentancur, Rabiot, Kean...) et l'entraîneur lui-même: "Aujourd'hui, le coach est indéfendable. Il donne l'impression de ne pas avoir étudié le football depuis deux ans."

Allegri n'avait pas masqué sa désillusion samedi en fustigeant l'état d'esprit de ses joueurs: "On doit changer d'attitude et avoir davantage l'envie de se donner du mal: le football n'est pas du fleuret", avait lancé "Max".

Dans ce contexte, le match le plus important de la semaine pour la Juve sera sans doute celui contre la Fiorentina (trois points devant les Bianconeri), samedi en championnat.

Mais assurer la qualification en C1 dès mardi permettrait d'alléger grandement l'atmosphère.

Grâce à son sans-faute en C1, avec trois victoires et aucun but encaissé, la Juve n'a plus besoin que d'un nul contre le Zénit (3e à 6 points) pour assurer son billet pour les huitièmes, pour la huitième saison de rang. Même si elle voudra à coup sûr gagner pour préserver ses trois points d'avance sur Chelsea (2e, 6 pts) avant de jouer la 1re place chez les Londoniens le 23 novembre.

Cette qualification permettrait à la Juventus de demeurer le fleuron du football italien sur la scène continentale, où les trois autres représentants azzurri peinent (aucun dans les deux premiers de leur groupe à mi-parcours). Un statut qu'elle a perdu en Italie.